La découverte de deux ours morts dans des pièges illégaux cet été en Asturie (Espagne) soulève d'importantes craintes chez les défenseurs de l'environnement. La Fundación Oso Pardo (FOP) dénonce la réapparition de pratiques de braconnage qui avaient presque disparu dans un pays où de plus en plus d'éleveurs expriment leur exaspération face à la présence du plantigrade.
La nouvelle concerne le nord ouest de l'Espagne, en Asturie, bien loin des Pyrénées mais le sujet à de quoi inquiéter les défenseurs des animaux. Fin août, un ours a été découvert mort dans un piège à Belmonte de Miranda. L'information suscite une vive préoccupation au sein de la Fundación Oso Pardo (FOP) et plus particulièrement la réapparition "de pièges illégaux dans les zones habitées par les ours."
Deux ours pris dans un piège
"C'est le deuxième spécimen qui tombe dans un piège en acier en Asturie cet été, car le Seprona (service de protection de la nature) enquête sur la mort d'un autre ours à Ibias en juillet, un magnifique mâle adulte qui était équipé d'un collier émetteur" déclare la FOP sur son compte Facebook.
Ce deuxième animal a été retrouvé dans un état de décomposition avancé et avec un nœud coulant à hauteur de taille.
Cet incident marque le deuxième cas de braconnage d'ours en Asturie cet été, après la mort d'un mâle adulte équipé d'un collier émetteur à Ibias en juillet.
Le ras-le-bol des éleveurs
"La réapparition de l'utilisation de pièges illégaux nous inquiète énormément, car c'était l'une des principales causes, avec les tirs et l'utilisation de poison, qui a conduit l'ours au bord de l'extinction dans les décennies précédentes" souligne FOP. Il y a quelques années la Fondation avait dénoncé "18 "poseurs de pièges"".
De nombreuses associations de défense de cette espèce menacée estiment dans la presse locale, que "ces crimes semblent être la tendance générale de ce qui se passe dans la région". Pourtant, l'utilisation de pièges avait pratiquement disparu en Asturie. La réapparition de cette pratique correspond à une recrudescence des attaques de troupeaux dans la région.
Plus à l'est en Catalogne, le sujet de l'ours préoccupe également les éleveurs. Face à la recrudescence des attaques sur les troupeaux, les éleveurs catalans se sont mobilisés dans le courant de l'été demandant une réunion d'urgence avec le gouvernement. Ils considèrent qu'il y a désormais trop d'ours dans les Pyrénées.
