Un éleveur ariégeois placé en garde à vue, plusieurs mois après une manifestation anti-ours en Ariège

Rémi Denjean, un éleveur de l'Ariège a été convoqué ce lundi 11 mai et placé quelques heures en garde à vue à la gendarmerie de Saint-Girons. Cette convocation est liée à sa participation à une marche anti-ours, sur une estive de l'Ariège en juillet 2019. Il est ressorti libre de la gendarmerie.

Il avait pris part à une marche anti-ours organisée par l'ASPAP, l’association pour la sauvegarde du patrimoine d’Ariège-Pyrénées, le 12 juillet 2019 dans le secteur de Saleix, en Ariège. 10 mois plus tard, Rémi Denjean, un éleveur ariégeois a été placé en garde à vue ce lundi matin à la gendarmerie de Saint-Girons. A l'origine de sa convocation, selon l'ASPAP, une plainte déposée par une personne ayant assisté au départ de cette manifestation organisée quelques jours après le dérochement de 260 brebis attaquées par un ours à Aston.
Il est ressorti libre de la gendarmerie. "Le vide du dossier a motivé la remise en liberté de notre adhérent" se réjouit l'association.
 

Un convocation le jour-même du déconfinement

"On s'en prend toujours au même" regrettait ce lundi matin Philippe Lacube, membre de l'ASPAP et président de la chambre d’agriculture de l'Ariège, joint par téléphone. "On vient systématiquement le chercher, lui.
Il faisait référence aux poursuites engagées contre Eric Denjean pour des feux d'écobuage non déclarés. Ce dernier, également membre de l'ASPAP et de la chambre d'agriculture a été condamné en décembre 2017 par le tribunal de Foix pour deux feux non déclarés.Philippe Lacube s'étonnait aussi du calendrier. "Une garde à vue le premier jour du déconfinement, c'est inadmissible" dit-il, "si ce n'est pas un coup de pression avant l'été, ça y ressemble fortement."
"Pourquoi lui ?" interroge-t-il. "Ce jour-là, on était nombreux au rassemblement".


Une marche en estive pour dire non à l'ours

A l’appel de l’ASPAP, environ 150 personnes avaient participé, le 12 juillet 2019, à une marche en estive, dans le secteur de Saleix, en Ariège. Cette opération baptisée "sacs à dos solidaires" avait rassemblé des éleveurs venus d'Ariège, du Pays basque et du Béarn pour dire leur colère face aux attaques d'ours et réclamer des mesures de la part de l'Etat. Ce jour-là, certains avaient redit une nouvelle fois leur opposition à la réintroduction d'ours dans les Pyrénées en tirant symboliquement en l'air avec leurs fusils.
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