Après une nouvelle attaque d'ours qui a fait 18 victimes dans un troupeau de brebis, le groupement pastoral d'Arréou sollicite la préfecture afin de déclencher le protocole de gestion d'un ours.
C'est l'attaque de trop pour le groupement pastoral d'Arréou. La semaine dernière 18 brebis ont été retrouvées mortes dans une estive du haut Couserans.
L'expertise des services de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) a permis de conclure à une attaque d'ours.
Bastien Andreu, secrétaire du groupement pastoral d'Arréou a demandé à la prefecture de l'Ariège de déclencher le "protocole de gestion d'un ours à problème".
Un ours à problème est défini comme un ours ayant un comportement qui entraîne une situation aiguë de conflit avec l’homme. Cette définition recouvre pour l’essentiel les 3 situations suivantes :
- un ours familier vis-à-vis de l’homme,
- un ours anormalement prédateur sur des troupeaux protégés,
- un ours agressif envers l’homme.
Dans ces cas de figure, la stratégie d’intervention reposera sur les étapes successives suivantes :
- mise en évidence et identification de l’ours au comportement atypique,
- mise en place, si nécessaire, de mesures de protection préventives adaptées à la situation (clôtures électriques, surveillance nocturne...) et assistance humaine par l’équipe technique ours et les membres du réseau ours brun,
- tentative d’effarouchement de l’animal vis à vis des situations où il manifeste un comportement atypique (l’effarouchement consiste à associer le comportement atypique avec une expérience douloureuse pour l’animal grâce à des tirs de balles en plastique),
- capture de l’ours pour équipement télémétrique et renforcement de l’effarouchement si celui-ci ne peut être obtenu sans le marquage de l’ours. Le but recherché par la capture et son équipement par un émetteur est de faciliter le repérage ultérieur de l’animal pour mener des interventions répétées plus efficaces,
- élimination (par capture ou destruction directe) de l’animal de la population d’ours si le comportement atypique se maintient et dans le cas où l’animal serait particulièrement dangereux ou impossible à isoler.