La justice espagnole a donné des précisions ce jeudi sur l'enquête concernant la mort de l'ours Cachou. Un garde forestier fait partie des six suspects. Le plantigrade retrouvé mort en avril dans les Pyrénées a été empoisonné à l'éthylène glycol.
L'ours Cachou a été empoisonné à l'éthylène glycol, un antigel toxique utilisé dans le liquide de refroidissement des voitures.
Un garde forestier, interpellé en novembre, figure parmi les six suspects au coeur de l'enquête ouverte autour de la mort du plantigrade en avril dans les Pyrénées, a indiqué jeudi la justice espagnole.
Le Tribunal Supérieur de Justice de Catalogne (nord-est), qui a levé partiellement le secret de l'instruction, a ainsi précisé que la police s'intéressait au total à six personnes, parmi lesquelles ce garde forestier, arrêté fin novembre.
Quinze témoins ont été entendus au total dans cette affaire, indique le tribunal dans son communiqué, sans préciser si la thèse de l'empoisonnement de l'ours, souvent évoquée, avait été confirmée par l'autopsie du plantigrade.
Plusieurs ours tuées dans les Pyrénées
Cachou, un ours mâle de six ans, né dans les Pyrénées et accusé de prédations, avait été retrouvé mort début avril dans le Val d'Aran en Espagne près de la frontière avec la France, sans que les causes du décès ne soient connues. Une enquête avait alors été ouverte côté espagnol et une autopsie diligentée à Barcelone.
En août 2019, les autorités du Val d'Aran avaient demandé le "retrait immédiat" de cet ours, dénonçant son comportement de prédateur, alors que Cachou était mis en cause dans la mort de cinq chevaux. Les associations de défense de l'ours avaient dénoncé la mort de cet animal appartenant à une espèce protégée.
Au total, trois ours sont morts dans le massif franco-espagnol depuis le début de l'année : Cachou en avril, un autre ours tué en juin, près de la station de ski française de Guzet en Ariège, et enfin Sarousse, abattue d'un coup de feu fin novembre dans la vallée espagnole de Bardaji en Aragon.