Ours des Pyrénées : l'association One Voice saisit la justice contre les mesures d'effarouchement en Ariège

L'association de défense des animaux, One Voice, demande au Tribunal administratif de Toulouse (Haute-Garonne) l'annulation de l'arrêté du préfet de l'Ariège permettant l'effarouchement contre l'ours. Des mesures prises à la demande du groupement pastoral d’Ustou Col d’Escots, dont les troupeaux ont été victimes de plusieurs attaques.

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"Il est invraisemblable d’avoir fait quasiment disparaître les ours de ce territoire, pour ensuite en faire venir de l’étranger et leur rendre la vie impossible à leur tour !" Voici le principal argument avancé par l'association de défense des animaux, One Voice, pour demander au Tribunal administratif de Toulouse (Haute-Garonne) d'annuler les mesures d'effarouchements prises contre le l'ours sur la commune  d'Ustou en Ariège. 

Des autorisations d'effarouchement délivrées chaque année

Comme l'indique One Voice dans un communiqué de presse : "Depuis 2019, les ministres de la transition écologique et de l'Agriculture autorisent par arrêtés la mise en place de mesures d’effarouchement des ours bruns dans les Pyrénées. Ces mesures ont dans un premier temps été autorisées à titre expérimental de 2019 à 2021, avant d'être pérennisées par un récent arrêté ministériel pris le 20 juin 2022. Sur la base de cet arrêté, les préfets peuvent désormais délivrer chaque année des autorisations d'effarouchement des ours sur l'ensemble des estives pyrénéennes."

Les éleveurs peuvent effaroucher l'ours grâce à des moyens "olfactifs, sonores et lumineux" mais aussi à l'aide de fusils "chargés de cartouches sonores ou de munitions en caoutchouc."

C'est ce dernier point qui prête le plus à polémique. Lors de l'audience, le 27 juillet 2022, devant le Tribunal administratif de Toulouse, le directeur départemental des territoires de l’Ariège, Stéphane Défos a présenté ces tirs de fusils comme "des coups de pétards pour éloigner l’ursidé des troupeaux et des bergers en estive dans le secteur". 

Blessures, stress, réduction des zones d'habitat

Les troupeaux du groupement pastoral d’Ustou Col d’Escots sont régulièrement victimes d' attaques attribuées à l'ours. 

L'argument ne tient pas pour les défenseurs de la cause animale. Pour l'association, cette mesure serait un "mix explosif" : "blessures provoquées par les projectiles en caoutchouc, blessures auditives causées par des dispositifs sonores, séparation des mères et des oursons lors de la mise en fuite, fausses couches liées au stress, risque de dérives en raison d'un encadrement insuffisant des bergers et des chasseurs lors des opérations" et "réduction de la taille des zones d'habitat naturel des ours".

En 2019 et 2020, le Conseil d'État avait déjà annulé ces arrêtés d'effarouchement. Il faudra attendre le 3 août avant de savoir si le Tribunal administratif de Toulouse suspend en urgence ces nouvelles autorisations.

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