La mairie de Saint-Girons (Ariège) est à l’initiative d’un dispositif solidaire : elle propose une aide au financement du permis de conduire pour les jeunes de sa commune. Les 16-20 doivent en contrepartie effectuer une trentaine d’heures de bénévolat dans des associations de la commune.
Toute première leçon de conduite pour Léa. À 16 ans, elle est aussi la toute première à bénéficier de 400 euros de la part de la municipalité de Saint-Girons pour l’aider à financer son permis de conduire. Ce dernier coûte 1.400 euros et lui est indispensable.
En vidéo, le reportage de Justine Salles et Marie Hollender.
"Dans le métier que je veux faire, c'est important d'avoir le permis, pour faire préparatrice en pharmacie, car il y a des livraisons à faire, et dans tous les cas, dans les alentours de Saint-Girons, il faut utiliser une voiture car il n'y a pas trop de transports en commun", confie Léa Brunel, lycéenne.
Les quatre autos-écoles de Saint-Girons participent au dispositif accessible à tous les jeunes de 16 à 20 ans sans condition de revenus. "On va toucher un public qui n'a habituellement pas droit à des aides (puisqu'ils ne sont pas en recherche d'emploi ou en difficulté) mais ça permet d'accéder au permis dès l'âge de 15 ans", explique Mickaël Totaro, gérant et moniteur autoécole Les 3 vallées.
400 € de subvention
Après sa leçon, Léa rejoint les adhérents d'une association culturelle pour peaufiner les derniers préparatifs avant un festival car pour bénéficier des 400 euros, la jeune femme doit en contrepartie effectuer une trentaine d’heures de bénévolat.
"J’ai mis les affiches dans les villes, les vallées, j'ai distribué les flyers dans le marché, j'ai préparé les chambres pour les groupes qui viennent, j'ai aussi contribué à leur accueil", détaille Léa. La municipalité de Saint-Girons a dédié un budget de 16.000 euros pour ce projet solidaire.
"On a une quarantaine/cinquantaine de jeunes qui se recensent régulièrement sur St-Girons. On constate que le bénévolat devient difficile, donc on pensait que cette initiative permettait de remettre sur le terrain des jeunes", argumente Jean-Noël Vigneau, maire (SE) de Saint-Girons. S’il a du succès, le dispositif qui est actuellement en phase expérimentale, sera pérennisé.