Il y aurait 450 000 ralentisseurs en France. Plus communément appelés "dos d'ânes", ils doivent respecter des dimensions et règles très précises. On fait le point sur les critères de légalité.
Philippe Balou est motard. Il nous donne rendez-vous dans une rue, où il y a quelques mois, il accidente sa moto. "Vers 7h30 du matin, j'arrive sur un dos-d'âne, qui est très haut et resserré. Une personne devant moi s'arrête, j'ai pilé. Résultat des courses, ça a touché la pointe du sabot qui est à l'avant. J'en ai pour 1000 à 1500 euros de réparation. Ici il y a beaucoup de voitures, ou de motos qui touchent." Comme Philippe, vous avez sûrement aussi déjà ralenti un peu fort à la vue d'un dos-d’âne. Par moments, les ralentisseurs, paraissent plus haut que d'autres. Pourtant, les ralentisseurs, dos-d’âne, gendarmes couchés, coussins berlinois doivent respecter certaines règles strictes.
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Des dimensions non respectées
Pour être considéré comme légal, un ralentisseur doit respecter certaines règles, notamment de taille. Une grande part des dos-d'âne français sont mal faits. Leur profil doit être de forme circulaire, d'une longueur totale de 4 mètres et d'une hauteur de 10 cm maximum. La saillie d'attaque, comprenez l'endroit où le sol est rallié au dos-d'âne, ne doit pas excéder les 5 millimètres.
Mais de nombreux dos-d'âne ont leurs propres caractéristiques. Les ralentisseurs de type trapézoïdal par exemple, ont un plateau d'une longueur variable. Le ralentisseur fluctue entre 2.50 mètres à 4 mètres, surélevé d'une dizaine de centimètres maximum. En France, il y aurait 450 000 dos d'ânes. 4 sur 10 seraient illégaux.
Un danger pour les automobilistes
Agniès Grillou est chargée de communication de la fédération française des motards en colère 31. "Ce type d'infrastructures permet certainement de réduire la vitesse, mais aujourd'hui on a un réel problème d'accidentologie. Par exemple, lorsque l'entretien du ralentisseur est défaillant, avec de l'obscurité et la pluie, les problématiques s'élargissent aux trottinettes, et autres modes de déplacement doux."
Elle ajoute ensuite : "Le principal c'est la hauteur, aujourd'hui qui est un élément défavorable que ce soit pour les motards mais aussi pour un certain nombre d'automobilistes, bas de caisse, les carénages qui prennent... et peut aller jusqu'à l'accident."
Les ralentisseurs, ne doivent également pas avoir de passage piétons sur les ralentisseurs de type dos d'âne, contrairement aux ralentisseurs de type trapézoïdal qui doit obligatoirement en comporter un.