Vingt associations de protection de la nature se sont regroupées pour déposer une plainte contre X, près de 3 semaines après qu'un ours a été tué par balles, sur la commune d'Ustou.
Vingt associations de protection de la nature se sont regroupées pour déposer une plainte contre X après qu'un ours a été tué en Ariège, le 9 juin dernier. Ces associations rappellent que la destruction illégale d'une espèce protégée est passible de 3 ans de prison et 150.000 euros d’amende.
Destruction d'une espèce protégée
L'enquête en cours a déterminé que l'ours brun de quatre ans avait été tué par balles. C'est "un délit de destruction d'une espèce protégée", rappellent dans un communiqué conjoint les associations plaignantes, locales et nationales dont l'ASPAS, association pour la protection des animaux sauvages, Férus, France Nature Environnement ou Pays de l'Ours-Adet.
D'après nos confrères de l'AFP, la plainte, déposée mercredi auprès du procureur de la République de Foix, a pour but d'appuyer l'enquête en cours, dans l'espoir que les associations puissent se constituer parties civiles lors d'une audience publique si le ou les coupables étaient reconnus.
Plus que des dommages et intérêts, ces associations attendent que le dossier soit renvoyé devant une juridiction pénale, le tribunal correctionnel, pour envoyer un message fort, notamment aux personnes qui se disent anti-ours, pour que ce type d'agissement ne se reproduise pas.
Les associations qui ont porté plainte exigent également le "remplacement immédiat" du plantigrade décédé.
Le silence et les menaces
Les personnes interrogées jusqu'ici par les enquêteurs "ne sont pas très coopératives. Les gendarmes se heurtent au mur du silence". Alain Reynes, le Président de l'association "Pays de l'ours-Adet", nous confiait hier :
Il y a des intimidations et des menaces. Il y en a toujours eu. Il y a des personnes qui font tout pour que la parole des pro-ours ne soit pas entendue.
Il confiait également ne pas comprendre la position de la Présidente du Conseil départemental, Christine Téqui qui, dans un communiqué daté du 18 juin parlai d'encouragements à la délation et ironisait : "Les Ariégeoises et les Ariégeois ne sont pas à vendre".
Pour Alain Reynes, c'est un soutien à peine maquillé aux anti-ours :
C'est un spectacle affligeant de voir une responsable politique espérer qu'une affaire comme celle-là soit non résolue. Cela ne va pas aider à obtenir des informations.
Pour l'avocate des associations plaignantes, l'enquête devra déterminer si le chef de complicité pourra être retenu contre les auteurs
de ces déclarations.