Plus de deux semaines après la découverte de l'ours abattu par balles, sur la commune d'Ustou, en Ariège, l'enquête piétine. La récompense de 45 000 euros offerte par l'ONG Sea Sheperd, n'a pour l'instant pas permis d'avancer. Les enquêteurs parlent même d'un "manque de coopération".
D'après nos confrêres de l'AFP, les langues ne se délient pas et l'incertitude demeure plus de deux semaines après la découverte de l'ours abattu par balles sur la commune d'Ustou. L'ours a-t-il été traqué, tué par un ou plusieurs tireurs?
Une enquête au point mort
Les personnes interrogées jusqu'ici par les enquêteurs "ne sont pas très coopératives. Les gendarmes se heurtent au mur du silence", a dit à l'AFP une source proche du dossier. Pour Alain Reynes, Président de l'association "Pays de l'ours-Adet", ce n'est pas une surprise :
Il y a des intimidations et des menaces. Il y en a toujours eu. Il y a des personnes qui font tout pour que la parole des pro-ours ne soit pas entendue.
"Non à la dénonciation"
Dans un communiqué du 18 juin, la Présidente du Conseil départemental, Christine Téqui ironisait : "Les Ariégeoises et les Ariégeois ne sont pas à vendre" et elle regrettait ce qu'elle estime être un encouragement à la délation.
Pour Alain Reynes, c'est un soutien à peine maquillé aux anti-ours :
C'est un spectacle affligeant de voir une responsable politique espérer qu'une affaire comme celle-là soit non résolue. Cela ne va pas aider à obtenir des informations.
Le silence malgré une récompense de 45 000 euros.
C'est sur Facebook que l'ONG (organisation non gouvernementale), Sea Sheperd a lançé un appel. Quelques jours après la découverte de l'ours de 4 ans et 100 kg, tué par balles dans une zone escarpée à 1.800 mètres d'altitude près de la station de ski de Guzet. L'association a promis une récompense en échange d'informations menant à l'arrestation du ou des tueurs du plantigrade.
L'organisation offrait 10 000 euros de récompense pour retrouver le tueur d'un ours. La prime est aujourd'hui passée à 45 000 euros grâce à des dons.