L’association One Voice a saisi le Conseil d’Etat sur la question des tirs d’effarouchement de l’ours dans les Pyrénées. Ce dernier a tranché et refusé de suspendre ces autorisations.
Le Conseil d’Etat a tranché. Ce mardi 30 mai, il a refusé de suspendre l’arrêté autorisant des tirs d’effarouchement sur l’ours dans les Pyrénées.
Une énième tentative de One Voice
L’association de défense des animaux saisit régulièrement les tribunaux administratifs pour faire annuler les arrêtés préfectoraux autorisant les tirs d’effarouchements sur les ours des Pyrénées.
“Il est vital de laisser la possibilité aux ours bruns de reprendre possession de leur espace. Notre espèce a partout et en tout temps écrasée les autres, pour assurer sa sécurité. Mais nous sommes allés trop loin, la planète se meurt avec les animaux et même nous…”, déclare Muriel Arnal, la présidente de One Voice. “Il est plus que temps de leur rendre ce qui leur revient. Les ours ont toute leur place dans les montagnes des Pyrénées.”
En 2022, elle est parvenue à faire annuler toutes les autorisations de tirs en Ariège car l’ours est une espèce protégée, classée en danger critique d'extinction.
Un arrêté ministériel pour consolider ces autorisations
Le ministre de l’Agriculture avait alors promis un nouvel arrêté légitimant ces autorisations du préfet au niveau local. Ce dernier a été publié début mai au journal officiel, et a été immédiatement attaqué par One Voice devant le Conseil d’Etat. “Ces effarouchements, imposés par l’Etat (à défaut de tirs létaux appelés de leurs vœux par les éleveurs) en raison du statut d’espèce protégée dont bénéficient ces ursidés au niveau européen et français, sont tout de même délétères. Notamment parce qu’ils sont susceptibles d’empêcher les ourses de mener leurs grossesses à terme, menaçant la survie de l’espèce et des individus concernés”, argue l’association sur son blog.
Des arguments qui n’ont pas convaincu le Conseil d’Etat.