Ours tué en Ariège : la prime pour trouver l'auteur des coups de feu passe à 30 000 euros

C'est sur Facebook que l'ONG (organisation non gouvernementale), Sea Sheperd a lançé un appel. L'organisation offrait 10 000 euros de récompense pour retrouver le tueur d'un ours. Le cadavre de l'animal a été retrouvé mardi en Ariège. La prime vient de passer à 30 000 euros grâce à des dons.

Une prime de 30 000 euros est donc offerte à celui ou celle qui pourra apporter des informations permettant de faire avancer l'enquête sur la mort d'un ours en Ariège. L'association Sea Sheperd avait proposé 10 000 euros mais des particuliers et des associations offrent également de l'argent. Le montant de la récompense s'élève désormais à 30 000 euros. "Les informations seront transmises aux autorités en charge de l'affaire et la récompense sera versée si le témoignage aboutit à l'inculpation du ou des coupable(s)" avait précisé Sea Sheperd sur son compte Facebook.

L'ours est un jeune mâle, entre 4 et 5 ans, pesant entre 150 et 180 kilos. Il n'a pas encore été identifié. Seuls 3 ours sont pucés sur les 52 présents dans les Pyrénées. L'animal a été découvert à 1 800 mètres d'altitude sur la commune d'Ustou, par des agents de l'ONCFS, l'office national de la chasse et de la faune sauvage. La dépouille a été rapatriée par hélicoptère.

L'ours, espèce protégée

L'ours est une espèce protégée en France, classée « en danger critique » d'extinction. Le tuer expose l'auteur des faits à une peine de 3 ans de prison et 150.000 € d'amende.

L'appel de Sea Sheperd

Cette ONG, est une organisation internationale maritime à but non lucratif, vouée à la protection des écosystèmes marins et de la biodiversité. Déjà l'année dernière, une récompense de 10 000 euros avait permis de retrouver le "décapiteur de phoques de Concarneau". Les membres de Sea Sheperd espèrent que cette fois-ci la récompense permettra d'obtenir des informations capitales pour l'enquête sur la mort de l'ours sur la commune d'Ustou, en Ariège.

Sea Shepherd, offre une récompense de 10 000 euros pour motiver ceux qui auraient des informations permettant de faire avancer l'enquête. Les informations seront transmises aux autorités en charge de l'affaire et la récompense sera versée si le témoignage aboutit à l'inculpation du ou des coupable(s).

 

Aux 10 000 euros de prime promis à l'origine sont venus s'ajouter plusieurs dons d'associations ou de particuliers. "Un sympathisant de Sea Shepherd domicilié dans les Pyrénées a ainsi effectué un don de 5000 euros afin de gonfler la récompense", explique l'ONG. Une association de protection de la faune sauvage basée en Alsace a offert 2 000 euros. Le total que Sea Sheperd a baptisé "la prime au braconnier" s'élève à 30 000 euros.

L'indignation des éleveurs

De son côté, la fédération nationale ovine, FNO, s'indigne de cette méthode de récompense qui appelle à la délation. Dans un communiqué daté du vendredi 12 juin, la fédération rappelle la détresse des éleveurs, victimes des attaques de l'ours.

La FNO condamne vivement ces pratiques et demande aux pouvoirs publics de réagir fermement à l’encontre de ces associations de protection de la nature, qui rappelons-le, grâce aux subventions publiques, utilisent l’argent du contribuable à des fins indignes alors que les éleveurs essaient eux de vivre dignement de leur métier.

 

Sea Sheperd affirme qu' "il n’est absolument pas question de faire justice soi-même, ni de remplacer les gendarmes, mais au contraire de les aider pour accélérer l’enquête. Il ne s'agit pas d'une notion de justice privée ou de délation."

"La délation désigne une dénonciation jugée méprisable et honteuse", précise l'association sur son compte Facebook. "Elle consiste à fournir des informations concernant un individu, en général à l'insu de ce dernier, souvent inspiré par un motif contraire à la morale ou à l'éthique et donc honteux. La délation ne doit en aucun cas être confondue avec la dénonciation d'infraction, de crime ou délit, comme c’est le cas ici pour retrouver un braconnier".

 

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