TEMOIGNAGE. "C'est de la maltraitance pure" : abandons et maltraitance de chevaux en augmentation, des associations tirent la sonnette d'alarme

En Ariège, l'association Au bonheur des sabots alerte : elle a recueilli cette année pas moins de douze équidés abandonnés. Un chiffre qui illustre la recrudescence des cas de maltraitance envers les chevaux.

Il ne peut pas avancer sans l'aide d'une personne. Dolly, poney âgé de quinze ans, tient à peine sur ses pattes. Selon les bénévoles de l'association Au bonheur des sabots qui le prennent en charge depuis cinq mois, l'animal a vécu l'enfer avec son propriétaire. Sa survie s'est jouée à quelques jours et même aujourd'hui, sa santé reste fragile.

"L'os qu'il y a dans le sabot, il en manque la moitié et tout nécrosé", explique Maud Assalit, bénévole à l'association. "Il a une fracture au niveau de la côte, au niveau du paturon. Il a une infection et il fait des abcès à répétition au niveau des pieds". 

Douze équidés récupérés en 2023

Triste bilan de santé qui, hélas, n'étonne guère les bénévoles de l'association. Depuis trois ans, celle-ci recueille des chevaux maltraités ou abandonnés. Elle s'occupe actuellement de 28 équidés dont douze récupérés pour la seule année 2023.

"On a récupéré dans un centre équestre un poney rempli de poux, cachectique [atteint de cachexie : perte de masse corporelle telle qu'elle ne peut plus être inversée ni trouvée à l'aide d'une nutrition adaptée, NDLR],déplore Virginie Girard, la présidente de l'association Au bonheur des sabots. Il ne pouvait plus avancer parce qu'il avait les sabots trop longs. Un grand centre équestre de la région, hein...".

A un moment, il faut arrêter, c'est la maltraitance pure !

Virginie Girard, présidente de l'association Au bonheur des sabots

Une cagnotte

Une fois remis sur pied, les chevaux qui le peuvent seront adoptés, les autres, âgés ou handicapés, seront accompagnés jusqu’à la fin de leur vie. 
Mais les soins et l'entretien de ces chevaux coûtent cher, et les financements sont difficiles à trouver. L’association a donc créé une cagnotte, en complément des dons et parrainages.
"Il faudrait 30 000 euros", précise Maud Assalit. "Pour l'ostéopathe, le maréchal-ferrant, le vétérinaire, le foin, le complément et les grains. J'en finance une partie avec mon argent personnel". 

L'association, qui fonctionne aujourd'hui avec trois bénévoles, est aussi à la recherche de bras supplémentaires. 

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