Josyan Sieurac est parti en solitaire depuis début septembre pour un défi fou. À 64 ans, l'Ariégeois va courir près de 4000 km pour rejoindre Los Angeles depuis Chicago tout au long de la Route 66.
Sacré défi pour fêter sa retraite. À 64 ans, l’Ariégeois Josyan Sieurac s’est lancé un challenge dément pour cette fin d’année. Originaire de Saverdun, il parcourt à pied 4000 km jusqu'à décembre en solitaire sans assistance entre Chicago et Los Angeles, suivant l’itinéraire de la Route 66 datant de 1926.
Quand on le joint ce mardi 17 septembre, il est sept heures du matin de l’autre côté de l’Atlantique. Déjà réveillé depuis près de deux heures, Josyan prépare son livret de voyage avant d’avaler à nouveau 50 kilomètres sur les immenses routes du cœur des Etats-Unis.
Passionné de la culture musicale américaine, Josyan vient découvrir le pays tout en relevant un défi sur mesure à la hauteur de ce sportif de toujours. "J’ai fait beaucoup de rugby à Saverdun jeune puis je me suis lancé dans la course à pied sur grande distance avec les 100km de Millau ou le Marathon des Sables", raconte celui qui a aussi traversé les Pyrénées sur près de 1000 kilomètres l'été dernier.
En totale autonomie
Sans préparateur physique ni entraîneur, Josyan Sieurac s’est mis en condition grâce à des sorties longues sur les routes ariégeoises pendant des mois. De quoi être prêt avant d’embarquer pour les États-Unis. "Je suis parti un peu dans l’inconnu donc je ne me mets pas de pression. Si cela doit prendre un mois de plus, je le ferai sans problème. L’objectif est vraiment de profiter et même parfois de faire le touriste", sourit-il.
Pour son périple, Josyan Sieurac n’a que son sac à dos qui pèse près de huit kilos avec à l'intérieur une trousse de toilette et le minimum de secours. S’arrêtant chez l’habitant pour remplir sa gourde ou cherchant des Motels pour passer la nuit, ce défi reste avant tout une aventure humaine. "Les Américains sont tous très accueillants pour le moment. Quand je m’arrête dans un bar et que je raconte mon histoire, beaucoup ne me croient pas", plaisante-t-il en confessant avoir un très mauvais niveau d’anglais.
Quand il a annoncé le défi à ses proches, un seul mot revenait : fou. "Il ne faut pas se priver, il n'y a pas de limite. Tant que j'ai la santé, je vais continuer de me challenger", se promet le nouveau retraité. En dépit de nombreuses recherches, l’Ariégeois n’a pas trouvé la trace d’un sportif ayant réalisé le même défi que lui en parcourant à pied l'intégralité de la Route 66.
Pour la bonne cause
Les premières semaines du long voyage se passent pour le mieux et Josyan a même deux jours d’avance sur ses temps de passage. Il est possible de suivre en direct l’avancée du parcours grâce à une balise GPS. Avec dix heures de course par jour sur les routes, l'Ariégeois a le temps de découvrir toute la culture du pays entre match de football américain et stations-service XXL. "Tout est surdimensionné ici, je n'ai pas fini de découvrir de belles choses", se réjouit-il.
Cette grande traversée a également pour but de récolter des fonds via une cagnotte pour l’association toulousaine 1 Maillot pour la vie et l’association de Saverdun Liam à l'infini +1000, qui vient en aide à un enfant malade. Plus de 4000 euros ont déjà été récoltés par le chercheur d’or ariégeois depuis le début de son périple de l’autre côté de l’Atlantique.