"Une frénésie anti-ours", une association s'insurge contre l'acharnement des autorités sur un jeune ours imprudent

One Voice a décidé de prendre la défense du jeune ours brun pour lequel des mesures d'effarouchement ont été autorisées. L'association demande la suspension de l'arrêté signé par le préfet de l'Ariège. Explications.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Un jeune ours de deux ans et demi doit apprendre à avoir peur des humains. C'est en quelque sorte l'objectif de mesures d'effarouchement décidées dernièrement par la préfecture de l'Ariège. "Devenir la cible de balles en caoutchouc ou de violentes détonations : c’est ce que risque non seulement Barny, mais également tous ceux de ses congénères qui présenteraient des "caractéristiques" semblables aux siennes, s'insurge l'association One Voice qui attaque en justice.

"Une frénésie anti-ours"

One Voice a tout d'abord tenu à lui donner un nom en lieu et place du "matricule déshumanisant" M129 que lui a attribué l'État. Ce sera donc Barny. Un jeune ours mâle de deux ans et demi, confondu par son ADN, qui a osé à plusieurs reprises s'approcher de l'homme. Notamment le 20 mai 2024 où il est filmé en plein jour à quelques mètres d'agents de l'OFB et d'un propriétaire de ruches dévastées par l'animal.

"Si cette rencontre n’a pas semblé l’effrayer, il n’a cependant pas montré de signes d’agressivité et n’a plus été vu depuis cet événement", tient à souligner l'association de défense des animaux et de la nature. Six semaines que Barny se fait discret.

L’obstination de la préfecture à persécuter un individu qui se tient de lui-même à l’écart des humains est à l’image de sa politique d’acharnement contre ces animaux.

One Voice, communiqué du 1er juillet 2024

Pour One Voice, la décision des autorités d'effaroucher Barny relève "d'une frénésie anti-ours" dans la lignée des tentatives précédentes visant à "terroriser" les animaux à tout prix.

Une autre association favorable à cet effarouchement

L'arrêté autorisant "le conditionnement aversif" de Barny a été signé le 13 juin 2024 par le préfet de l'Ariège. Et cet effarouchement est justifié, selon l'association Pays de l'Ours Adet. "Chez toutes les espèces, il y a des individus comme celui-ci. Un peu plus curieux que les autres. Mais si ce comportement est récurrent, il faut intervenir. Il faut le gronder en fait !", nous expliquait son directeur, Alain Reynes.

"En associant une attitude donnée à une peur ou une gêne, il va changer", commentait encore le spécialiste qui comparait le comportement de Barny à celui d'un ado : "un peu inconscient, insouciant et sans grande expérience."

Le jeune ours brun, détecté seize fois en France et en Espagne en 2023, n'a jamais fait preuve d'agressivité envers les hommes dont il a pu se rapprocher. Ce jeudi 4 juillet 2024, le tribunal administratif de Toulouse examinera la demande de One Voice. À savoir la suspension de l'arrêté autorisant l'effarouchement de Barny, M129.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information