Ce mercredi 11 octobre, un boa constricteur s’est échappé de son terrarium avant d’être retrouvé quelques jours plus tard dans les rues de Pamiers, occupé à dévorer un pigeon, nécessitant l’intervention des pompiers pour le capturer. Une situation qui n’est pas sans rappeler d’autres événements survenus ces derniers mois.
Boas, pythons ou encore tortues africaines… régulièrement, Chany Banzept, éleveuse de reptiles, recueille les fameux « nouveaux animaux de compagnies » (NAC) qui font tant parler d’eux ces dernières années. "Il y a des abandons, oui, mais aussi beaucoup de fugues".
Ce mercredi 11 octobre, les pompiers de l’Ariège amènent à la Ferme des reptiles un petit boa, échappé de son terrarium et retrouvé par des passants dans les rues de Pamiers, occupé à digérer son dîner composé d’un pigeon. Même si elle n’est pas encore officiellement refuge, l’éleveuse accepte de prendre l’animal sous son aile en attendant de retrouver ses propriétaires, qui se sont manifestés.
Des rencontres surprenantes
Une situation qui n’est pas sans rappeler d’autres histoires, survenues ces derniers mois en Occitanie. Le 1er juin 2023, une habitante de Millau découvre un python d’environ deux mètres dans ses toilettes. Le serpent aurait emprunté le réseau de canalisation avant de se retrouver par hasard dans cet appartement du centre-ville. Le 3 octobre, un toulousain du quartier Saint-Michel tombe sur un boa constricteur en pleine nuit, probablement entré par une fenêtre ouverte. Quelques années plus tôt, en 2018, des habitants du quartier Saint-Agne, à Toulouse, ramassent avec étonnement des mues de serpent dans leur jardin, avoisinant les 2,40 mètres, sans jamais voir l’animal en question.
Preuve que les NAC aussi s’échappent de leurs enclos. « Le plus souvent, ce sont les tortues, précise Chany Banzept, parfois des boas ou des pythons, qui ne représentent aucun danger. » Pas de panique en cas de rencontre fortuite, donc, mais beaucoup de vigilance pour les propriétaire de ces animaux. « Quand on décide de prendre un reptile, on doit se renseigner avant. Par exemple, pour avoir une tortue, il faut remplir un formulaire de détention sur le site du gouvernement, interpelle l’éleveuse. Il faut réfléchir l’animal qui correspond à notre mode de vie et ne pas hésiter à poser des questions. »
5 millions de NAC
En effet, certains propriétaires de NAC se retrouvent dépassés par la taille de leur animal une fois adulte ou les contraintes d’entretien que certaines espèces demandent, comme les tortues d’eau.
« Le conseil le plus important pour moi, c’est de toujours adopter un animal dans la légalité. On passe par des éleveurs qui pourront répondre à vos questions, on s’occupe des démarches administratives et on puce son animal dès qu’il est assez grand. » Un moyen efficace, et obligatoire, pour retrouver, par exemple, un serpent un peu trop aventurier.
En France, on estime le nombre de nouveaux animaux de compagnie à 5 millions, soit 10 % des animaux adoptés. Près de 3,5 millions sont des petits mammifères et les autres appartiennent des des espèces telles que les serpents, tortues, lézards ou diverses araignées.