Violences contre les élus : une mairie et le domicile d'un adjoint au maire taguée, avec un slogan anti-police

Dans la nuit du 6 au 7 juillet, la mairie de Daumazan-sur-Arize (Ariège) a été taguée. La maison et la voiture d'un adjoint à la maire, ancien policier, ont aussi été vandalisées. Deux messages ont été inscrits : le premier est un slogan anti-police, tandis que le second demeure énigmatique.

Le petit village de Daumazan-sur-Arize (Ariège) s'est réveillé dans l'incompréhension vendredi 7 juillet. Dans la nuit, la mairie de cette bourgade de 751 habitants a été taguée, tout comme la maison et le véhicule d'un adjoint au maire. Le message est sans équivoque : "ACAB" pour All cops are bastards, qui signifie en français "tous les flics sont des salauds". Ce slogan est associé aux mouvements d'extrême-gauche.

La mairie déjà taguée en juillet 2020

L'adjoint au maire victime est un ancien policier. Les individus tagueurs en avaient sûrement conscience. Paradoxalement, la maire de Daumazan-sur-Arize n'est pas surprise par cette incrimination. "On ne se demandait pas si, mais quand cela allait arriver" assure l'édile Carole Maurette.

Elle pointe des "problèmes inquiétants de délinquance qui n'épargnent plus les territoires ruraux". Sur le bâtiment municipal, un autre tag énigmatique indique "les fenêtres du boucher ???". La maire ignore à quoi cela pourrait faire référence.

Ces intimidations ne sont pas nouvelles. "Ce n'est pas la première fois que cela arrive. La mairie a déjà été taguée en 2020 par rapport aux décisions liées au Covid. La salle des fêtes et l'école ont, elles aussi, déjà été degradées" déplore-t-elle. 

Carole Maurette est évidemment touchée. "Je suis en colère, choquée évidemment et j'ai du mal à accepter ce qu'il se passe. Je ne comprends pas que l'on s'attaque à la mairie. On l'a remise aux normes pour qu'elle soit jolie avec des bureaux. Et, s'attaquer à un élu, c'est dramatique." 

Difficile de trouver une explication à ces agissements. Pour la maire, ce ne serait pas lié aux émeutes récentes. La municipalité a déjà porté plainte. L'adjoint au maire victime des tags déposera également une plainte lundi.