L'association des Maires de France a appelé ce lundi à un rassemblement citoyen devant les mairies pour dénoncer les violences contre les élus, en première ligne lors des émeutes et soutenir les forces de l'ordre. A Toulouse, 300 personnes se sont mobilisées et les sirènes ont retenti dans la ville.
Les maires sont en première ligne depuis le début des émeutes qui ont suivi la mort de Nahel. Elus et citoyens se mobilisent pour dénoncer l'agression subie samedi par le maire de l'Haÿ-les-Roses. Des rassemblements citoyens ont été organisés ce midi.
Un cri d'alarme
A 12h05, les sirènes ont retenti dans toute la ville de Toulouse, comme dans de nombreuses autres villes de France. Une sirène symbole du cri d'alarme lancé par l'ensemble des élus, touchés de plein fouet par les évenements de ces derniers jours : "On a franchi un palier en portant atteinte à un élu et à sa famille", déclare Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse. "Et la prochaine étape ce sera sans doute d'arriver à assassiner l'un des nôtres. C'est important que le pays réagisse, qu'on dise non, qu'on dise stop ! "
Quelques 300 personnes se sont rassemblées sur la place du Capitole. Des citoyens et des élus de tous bords, la présidente de Région Carole Delga, le maire de Moissac pour le Rassemblement National, des élus LFI, des représentants du Conseil Départemental ou encore des maires de quartier.
D'autres rassemblements se sont déroulés dans notre région, comme ici à Carmaux.
Des élus en première ligne
Depuis la mort de Nahel, tué par un policier le 27 juin à Nanterre, le pays est en proie aux violences urbaines. Les émeutiers s'en prennent aux bâtiments publics, mairies, écoles, préfectures. Mais la nuit du 1er au 2 juillet a marqué un tournant. L'attaque de trop.
A l'Haÿ-les-Roses, dans le Val de Marne, une voiture bélier enflammée a été lancée contre le domicile du maire. Sa famille a même été prise pour cible. Sa femme et un de ses enfants ont été blessés en tentant de fuir.
Des élus indignés
Les élus, déjà bousculés lors des manifestations contre la réforme des retraites attendent désormais des réponses. Ils en appellent à une réaction au plus haut de l'Etat.
Face à cette crise, Emmanuel Macron va rencontrer les présidents des deux chambres, l'Assemblée Nationale et le Sénat. Le Président de la République recevra les 220 maires, touchés par ces émeutes pour tenter de trouver une solution.