Le successeur de Najat Vallaud-Belkacem estime, comme Fabien Barthez, qu'il faudra sans soute modifier les règlements du foot professionnel et simplifier les procédures.
L'affaire Luzenac, dont l'accession en Ligue 2 a été refusée une nouvelle fois mercredi par la Ligue de football professionnel (LFP), a été qualifiée de "feuilleton qui n'a que trop duré", par le nouveau ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Patrick Kanner en visite jeudi à l'INSEP.
"C'est un feuilleton qui n'a que trop duré. Je ne sais pas qu'elle en sera définitivement la conclusion, mais je sais que Thierry Braillard (secrétaire d'Etat aux sports, ndlr) travaille sur une simplification des procédures permettant d'éviter ce que j'ai appelé un feuilleton, tout à fait dommageable y compris pour les territoires qui sont concernés", a déclaré M. Kanner, qui avait choisi l'INSEP, "outil d'excellence et de brassage social" pour son premier déplacement officiel.
"Si les choses devaient se confirmer - il faut attendre le jugement du tribunal administratif - avec Thierry Braillard, nous allons prendre une initiative. Je pense qu'il faudra qu'il y ait vraiment une réflexion sur les situations un peu exceptionnelles telles que celles-là", a poursuivi le nouveau ministre.
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"Pour nous l'objectif n'est pas de prendre en otage des clubs extrêmement méritants et qui méritent aujourd'hui d'être pris en considération, y compris par les procédures de traitement de ce type de recours", a-t-il ajouté."Ce qui est tout à fait anormal c'est cette durée , cette souffrance qu'on a imposée à une équipe, à des dirigeants, à des sportifs et à des habitants qui croient en cette montée en Ligue 2. C'est tout de même une situation incroyable que nous vivons là. Il faut à tout prix y remédier, y compris par des procédures simplifiées", a estimé M. Kanner considérant que "le sentiment de relégation est aujourd'hui très fort sur ce dossier. Il faut le prendre en considération".
"Comme le dit le ministre, il faut trouver de la simplification dans les procédures pour arrêter ces recours interminables. On va s'y employer avec les cinq ligues professionnelles dans les prochaines semaines. D'autre part, il ne faut pas que les clubs amateurs aient le sentiment qu'ils ne peuvent pas jouer à l'étage professionnel. La Ligue va certainement réfléchir à ce phénomène car sinon l'image renvoyée serait extrêmement négative", a considéré de son côté Thierry Braillard.