La préfecture de l'Ariège autorise de nouveau les tirs d'effarouchement non létaux sur les ours bruns sur le territoire de la commune d'Ustou. Cet arrêté intervient 3 jours après la décision du tribunal administratif de Toulouse annulant les précédentes autorisations.
La préfecture de l'Ariège ne désarme pas. Elle vient de prendre un nouvel arrêté autorisant des tirs d'effarouchement sur le territoire da la commune d'Ustou :
" À la demande du groupement pastoral (GP) d’Ustou Col d’Escots, il est autorisé la mise en œuvre des tirs d’effarouchement non létaux de l’ours brun pour prévenir les dommages aux troupeaux selon les modalités fixées dans le présent arrêté. Le président du GP d’Ustou Col d’Escots s’engage à continuer à mettre en œuvre les mesures de protection suivantes : gardiennage et regroupement nocturne des animaux dans un parc de nuit électrifié."
Mercredi 24 août, le tribunal administratif de Toulouse avait annulé six arrêtés préfectoraux autorisant l’effarouchement de l’ours. Une décision qui avait provoqué la colère des éleveurs pyrénéens, applaudie en revanche par les pro-ours.
La préfecture de l'Ariège revient donc à la charge avec ce nouvel arrêté en précisant les modalités d'application de ces tirs d'effarouchement :
Les opérations d’effarouchement renforcé sont effectuées uniquement par des agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) aux dates suivantes :
• le mardi 30 août 2022 à compter de 20 h jusqu’au mercredi 31 août 2022 à 7h30 ;
• le mercredi 31 août 2022 à compter de 20 h jusqu’au jeudi 1er septembre 2022 à 7h30.
Ces opérations d’effarouchement renforcé sont réalisées de nuit, avec une extension aux périodes crépusculaires ou matinales. Les agents réalisant les opérations ne détiennent aucune munition létale du calibre des armes utilisées.
Cet arrêté pourrait une nouvelle fois être attaqué en justice. Le feuilleton est loin d'être terminé.