Gérad Léothaud, ancien gastro-entérologue à Alès, comparaît pour le viol de l'une de ses patientes devant les assises du Gard, à Nîmes. Me Jean-Robert Phung, l'un de ses avocats, déclare que son client "dénie avoir commis une quelconque pénétration sexuelle".
Les faits d'attouchement prescrits
Gérad Léothaud, ancien gastro-entérologue à Alès, comparaît pour le viol de l'une de ses patientes devant les assises du Gard depuis lundi et pour quatre jours. L'ancienne patiente de Gérad Léothaud a attendu 7 ans pour saisir la justice. Les faits d'attouchements sont prescrits. Mais s'il y a eu pénétration, l'accusé peut toujours être jugé pour viol.
Des ténors du barreau
Gérad Léothaud a choisi pour sa défense 3 ténors du barreau : Me Françoise Delran , Me Jean-Robert Phung et le médiatique Me Eric Dupond-Moretti. C'est ce dernier qui avait demandé le report du procès prévu en décembre 2014.
"Nécessairement une connotation sexuelle"
"Il a dit qu'il reconnaissait avoir dérapé, avoir eu quelques gestes qui ne relevaient pas de gestes thérapeutiques mais qui avaient nécessairement une connotation sexuelle.", déclare Me Jean-Robert Phung, avocat de la défense.
Par contre il dénie, comme depuis le début, avoir commis un quelconque acte de viol, c'est-à-dire de pénétration sexuelle.", poursuit l'avocat de l'accusé.
Le verdict rendu jeudi
La victime est défendue par Me Isabelle Mimran. En décembre dernier, elle disait espérer que l'accusé finirait par reconnaître le viol. Pendant ce procès, elle n'a pas souhaité répondre à nos questions.
Le verdict sera rendu jeudi.
Reportage à Nîmes, dans le Gard.
J. Lanchas et S. Vicente
Le rappel des faits
Les faits remontent à 2001. Venue pour des problèmes d'hémoroïdes, la plaignante dit avoir été droguée puis violée. L'ancien gastro-entérologue est soupçonné de pénétrations digitales et linguales lors de soins sur cette patiente. Celle-ci a déclaré que le médecin lui a injecté un produit et a pratiqué des intromissions non justifiées par un acte médical. La victime a saisi la justice en 2008, soit 7 ans après les faits.
Depuis sa mise en examen, le médecin, aujourd'hui âgé de 71 ans, est placé sous contrôle judiciaire et fait l'objet d'une interdiction d'exercer.