L'homme interpellé mardi à Albi dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Barcelone et de Cambrils a été présenté à un juge et mis en examen. Les deux autres personnes arrêtées le même jour à Gaillac dans le Tarn et à Pont-Saint-Esprit dans le Gard ont été relâchées.
Cet homme âgé de 31 ans a été interpellé mardi à Albi dans le Tarn.
Des liens qui remontent à l'enfance
L'arrestation a eu lieu à son domicile rue Gambetta où il vivait avec sa compagne et ses deux enfants.
Il est soupçonné de liens avec Driss Oukabir, l'un des principaux suspects des attentats de Barcelone et de Cambrils l'été dernier.
A Albi, la compagne de l'homme interpellé avait indiqué à notre équipe de France 3 Tarn qu'il connaissait effectivement Driss Oukabir parce que c'était un ami d'enfance et qu'ils avaient vécu dans le même village au Maroc. Mais selon elle, ils n'avaient plus aucun contact.
"Les investigations doivent désormais préciser la nature des relations qu'il entretenait avec les deux frères Oukabir", Driss et Moussa, selon une source proche de l'enquête.
Les attentats en Catalogne ont fait 16 morts et plus de 120 blessés
Inculpé par la justice espagnole, Driss Oukabir, un Marocain ayant grandi en Catalogne, est le grand frère de Moussa, 17 ans, un autre des membres présumés de la cellule qui avait organisé ces attentats le 17 août à Barcelone (15 morts), puis dans la nuit suivante dans la station balnéaire de Cambrils (un mort).
Plus de 120 personnes avaient été blessées, dont des ressortissants français. Moussa Oukabir et quatre autres jeunes avaient été tués par la police lors de l'attaque à la voiture-bélier à Cambrils.
Driss Oukabir avait dans un premier temps assuré que son frère lui avait pris ses papiers pour la location de la camionnette ayant servi à commettre l'attentat mortel sur les Ramblas. Il avait ensuite affirmé qu'il rendait service aux amis de son frère pour "un déménagement", sans pouvoir préciser où il devait avoir lieu.
Les deux autres personnes, également arrêtées mardi à Gaillac dans le Tarn et à Pont-Saint-Esprit dans le Gard ont vu leur garde à vue levée "en l'absence d'éléments incrimants à ce stade" a indiqué une source judiciaire.