Les intempéries d'octobre dernier ont amené le classement officiel en catastrophe naturelle d'une trentaine de communes du nord-ouest de l'Hérault, Après les inondations tragiques de l'Aude, la commune de Conques-sur-Orbiel a reçu la visite du président de la Fédération Nationale des assurances.
C'était le 22 octobre dernier. Une semaine après les inondations dans l'Aude, le président de la République se déplaçait sur le terrain, à la rencontre des sinistrés et des secouristes. Dans son discours, prononcé devant les élus locaux, Emmanuel Macron s'était réservé quelques annonces pour soulager les victimes des inondations. Et prenait un engagement fort :
"La fédération française des sociétés d'assurances a pris l'engagement de ne pas exiger le paiement des franchises"
En cas de catastrophe naturelle, la loi prévoit une somme forfaitaire qui n'est pas remboursée aux assurés. C'est la franchise, et elle s'élève à 380 euros par sinistre. Pour quelqu'un qui a eu des dégâts sur sa voiture et sa maison, cela fait donc 760 euros de moins qu'il encaissera.
Les paroles d'Emmanuel Macron avaient suscité l'espoir d'une annulation pure et simple de cette franchise et donc de meilleurs remboursements.
Les erreurs du Président de la République
Problème, le président de la République s'est en fait tout simplement...trompé , en lisant son discours. Ce ne sont pas les franchises, imposées par la loi qui sont annulées, mais certaines pénalités.
"Ces dispositifs de pénalisation auraient pu frapper certaines communes et pas d'autres donc dans un souci d'égalité il a été décidé, qu'il n'y aurait pas de pénalités mais la franchise légale, elle, elle s'impose", précise le président de la fédération des assurances.
Une différence qui ne pèsera pas à la marge, puisqu'elle permettra aux sociétés d'assurance une économie de près de 10 millions d'euros. Mais tout cela devrait bientôt changer. C'était aussi l'une des annonces du président : la loi qui encadre les catastrophes naturelles devrait être modifiée d'ici l'été prochain