Roland Courteau, sénateur PS de l'Aude, s'est dit, mercredi, dans un communiqué, "stupéfait" d'apprendre que l'attentat perpétré contre le siège de la Fédération du PS à Carcassonne "pouvait émaner du Comité d'Action Viticole".
"Notre action en faveur de la viticulture et notamment de la viticulture audoise et languedocienne ne date pas d'hier... Les élus socialistes, en particulier, ont toujours été en pointe pour défendre ce secteur d'activité", assure-t-il.
"Je ne peux croire qu'un tel acte puisse provenir du monde viticole, compte tenu de l'action que nous menons pour défendre et valoriser la viticulture dans nos assemblées", ajoute-t-il.
Il cite les "combats lors de la loi Evin, je pense à la menace, aujourd'hui levée, qui a pesé sur l'INAO de Narbonne", "les nombreuses propositions de loi déposées dans ce domaine et aux amendements que nous avons fait adopter".
Le sénateur souligne avoir prévu de déposer trois amendements au projet de loi sur la consommation -qui viendra au Sénat à la rentrée- sur "l'acompte de 15% à verser par les négociants à la signature du contrat".
"Il ne s'agit pas là d'une réaction à l'actualité mais du résultat d'un travail constant en faveur de la viticulture", affirme-t-il encore.
La FNSEA condamne l'attentat contre le siège du PS de l'Aude
Le président de la FNSEA, principal syndicat agricole français, a condamné mercredi l'attentat contre le siège du PS dans l'Aude qui porte la signature du Comité d'action viticole (CAV), tout en reconnaissant les difficultés de certains viticulteurs.
"Oui, je condamne ce type d'action qui va vraiment dans un excès de violence" et "ne donne pas une très bonne image de l'agriculture", si cette attaque est bien revendiquée par un groupe d'agriculteurs, a expliqué Xavier Beulin sur RTL.
"Je ne peux pas cautionner ce type d'action" qui n'est pas en ligne avec "l'idée que nous nous faisons du syndicalisme agricole", a-t-il insisté.
"Je crois qu'il y a un certain nombre de difficultés qui sont liées à l'application de la future PAC", politique agricole commune, a-t-il toutefois concédé.
Interrogé sur la suppression d'un amendement qui aurait permis aux viticulteurs de toucher 15% d'avance à la commande de vin, Xavier Beulin explique que certains viticulteurs ont effectivement "des difficultés, notamment en matière de trésorerie parce que les 15% dont nous parlons ce sont des acomptes qui devraient être versés aux agriculteurs lorsqu'il y a des contrats signés sur une commande".
Mais ce genre de mesure doit se régler d'abord par "la voie interprofessionnelle", "la contractualisation" même si "le politique a un rôle à jouer".
Xavier Beulin a par ailleurs donné crédit au ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll et au président François Hollande de s'être "beaucoup mobilisés ces derniers jours" sur le dossier viticole, "que ce soit à Paris ou à Bruxelles", afin que la profession puisse obtenir "des avances qui pourront aller jusqu'à 50% des investissements qui sont financés par Bruxelles".