Un jeune narbonnais, qui avait regretté sur les réseaux sociaux qu'il n'y ait "pas assez de morts dans les attentats" de l'Aude, a été condamné ce vendredi, à six mois de prison avec sursis, par le tribunal correctionnel de Carcassonne.
Ce jeune homme de 18 ans, interpellé mercredi à Narbonne, s'était réjoui sur son compte Facebook, dans plusieurs posts successifs, des attentats de Carcassonne et Trèbes, qui ont fait quatre morts et trois blessés graves.
Le parquet avait requis un an de prison, dont six mois avec sursis, et un mandat de dépôt à l'issue de l'audience.
Le tribunal l'a finalement condamné à six mois de prison avec sursis, avec une mise à l'épreuve pendant trois ans, et obligation de soin, de travail ou de formation.
A la barre, le jeune homme, jugé selon la procédure de comparution immédiate pour "apologie du terrorisme", a motivé son geste en expliquant qu'il voulait "faire l'intéressant".
J'ai posté cela pour que les gens me rappellent (...) J'aime que l'on me porte de l'attention", a-t-il déclaré.
Selon la procureure de la République de Carcassonne, Florence Galtier, il avait publié ces posts samedi, au lendemain de l'attaque, et mercredi, le jour de son interpellation.
Selon la Dépêche du Midi, confirmée par la procureure, ce jeune avait écrit qu'il n'y avait "pas assez de morts dans les attentats" et proclamé son soutien à l'État islamique et au jihadiste Radouane Lakdim.
Après 3 affaires d'apologie du terrorisme, Nicole Belloubet rappelle la fermeté de l'Etat
La ministre de la Justice Nicole Belloubet a rappelé jeudi à Carcassonne que l'État serait "extrêmement ferme" contre tous ceux qui se rendent coupables d'apologie du terrorisme, après trois affaires successives concernant les attentats de l'Aude.
Après la condamnation à un an de prison avec sursis de l'ancien candidat Stéphane Poussier (ex-LFI),une militante vegan a été condamnée jeudi à sept mois avec sursis et un jeune homme comparaîtra vendredi pour avoir regretté qu'il n'y ait pas eu plus de morts à Trèbes.
Les trois ont été poursuivis pour "apologie du terrorisme", vantant respectivement la mort du colonel Arnaud Beltrame, celle du chef boucher, et le geste meurtrier du jihadiste Radouane Lakdim.
L'État est extrêmement ferme. Nous voulons absolument faire en sorte que des propos d'incitation à la haine ou au racisme" ne paraissent pas sur internet, a déclaré la ministre de la Justice, lors d'un point presse après l'hommage aux victimes tombées sous les balles du tueur à Carcassonne et Trèbes.
Elle a rappelé que des sanctions devaient être prononcées "rapidement".