Dans les prisons de la région, les températures grimpent dangereusement ce qui complique les conditions de détention. A Carcassonne, plusieurs syndicats dénoncent une situation intolérable en période de canicule.
35 degrés ce mardi 14 juin à Carcassonne. A l'intérieur de la maison d'arrêt, ces fortes chaleurs viennent s'ajouter au problème de surpopulation carcérale que connaît la prison depuis de nombreuses années. Des conditions de vie difficiles pour les détenus. L'un d'entre eux a fait un malaise le week-end dernier.
50 degrés
"On a appelé le médecin urgentiste, on a appelé le SAMU, il souffrait d'un coup de chaud. Il faisait une cinquantaine de degrés dans la cellule. Quand, il y a 5 détenus dans une cellule de 20 m² c’est compliqué".
La nuit quand il fait une cinquantaine de degrés, le détenu a juste un point d'eau dans sa cellule avec un petit lavabo pour se rafraîchir.
Yoann VerschelleSurveillant pénitentiaire. FO
C'est indigne !" , s'insurge Yohann Verschelle surveillant de la pénitentiaire, secrétaire local Force Ouvrière.
Surpopulation de plus de 100 %
La maison d'arrêt de Carcassonne compte près de 140 détenus pour seulement 64 places. Une situation qui a également des conséquences pour les surveillants pénitenciers. "Plus l'effectif augmente, plus on a de travail car il y a plus de problèmes, de bagarres. Ce n'est pas normal que l'on ait autant de monde", ajoute Jean-Pierre Limarola, Surveillant pénitencier et trésorier adjoint Syndicat Pénitentiaire des Surveillants.
Plan national
Contactée, l'administration pénitentiaire indique avoir mis en place ces dernières semaines un plan national pour désengorger les maisons d'arrêt de la région. Les surveillants pénitenciers attendent, de leur côté, des actions concrètes afin de voir la population de la prison carcassonnaise diminuer en Occitanie.
L'Occitanie, championne de France de la surpopulation carcérale
Selon une enquête de Mediacités, sur les douze maisons d’arrêt réparties en Occitanie, neuf dépassent le seuil de 150 %. Parmi elles, quatre entrent même dans la catégorie du « sureffectif critique », à plus de 200 % (Nîmes, Foix, Perpignan et Carcassonne). Près de Toulouse, la maison d'arrêt de Seysses déborde elle aussi avec un taux de 191,1 %, contre 172 % en 2017.