Accident de train à Carcassonne : "On s’est sentis abandonnés par la SNCF!" témoigne l'un des passagers coincé à Narbonne

Grosse pagaille sur le réseau ferroviaire dans l'Aude, à cause du déraillement d’un train de marchandise en gare de Carcassonne, survenu en fin de journée mercredi 23 novembre. La soirée a été éprouvante pour nombre de passagers qui se rendaient à Toulouse. Témoignages.

Le déraillement d'un train de marchandises à son arrivée en gare de Carcassonne dans l'Aude, mercredi 23 novembre à 17 h 15, a compliqué la vie de nombreux usagers de la SNCF qui se sont retrouvés coincés à Narbonne.

Si cet accident n'a fait aucun blessé, le quai de la gare a été endommagé sur plusieurs centaines de mètres, ce qui a entrainé la fermeture de la gare SNCF et, par effet boomerang, d'importantes perturbations sur tout le réseau ferroviaire de Montpellier jusqu'à Toulouse. 

Béziers et Narbonne : tout le monde descend !

Notre consœur de France 3 Lou-ann Leroux, qui effectuait le trajet Montpellier-Toulouse mercredi soir, a fait partie des passagers bloqués à Béziers. "Aucune prise en charge des hôtels n'a été proposée par la SNCF, la seule option proposée pour le moment : faire marche arrière vers Montpellier dans un TGV" explique la journaliste.

Elle a interrogé sur place plusieurs compagnons de galère dont Aziz, 27 ans : "Je suis natif de Toulouse, j'étais à Montpellier pour des entretiens, donc je cherche à retourner sur Toulouse. Après, moi, j'ai l'habitude d'avoir des problèmes de transport."

Passager d’un train Lyon-Toulouse mercredi 24 novembre, Gregory Solomiac, pour sa part, s’est retrouvé coincé à Narbonne et déplore la gestion des événements par la SNCF : 

« À peine monté dans le train à Lyon, on nous annonce qu’on va s’arrêter à Narbonne, qu’on est invité à descendre tout de suite pour se faire rembourser et reporter le voyage. Mais personnellement, j’avais un impératif professionnel, autour de moi il y avait des gens qui passaient des concours ou des entretiens d’embauche à Toulouse le lendemain, on ne pouvait pas se permettre de reporter. »

Le Toulousain décide alors de rester dans le train avec de nombreux autres passagers. « Arrivés à Narbonne vers 21 heures, le train s’arrête. On ne nous donne aucune information sur des bus de substitutions ou une prise en charge hôtelière."

Certains ont payé de leur poche des taxis ou des covoiturages. On a dû aller voir le chef de gare pour expliquer la situation et négocier pour qu’il nous aide. Une heure plus tard, ils ont mis en place des navettes pour aller jusqu’à Toulouse : des minibus, des voitures, c’était le bazar !  On a été une trentaine à rejoindre Toulouse comme ça.  

Gregory Solomiac, passager du train Lyon-Toulouse

Ces passagers arriveront à Toulouse après minuit, au lieu de 22 h 30 comme initialement prévu.

« On s’est sentis abandonnés par la SNCF. On a dû négocier pour que des solutions soient mises en place, et on ne nous a donné aucune information sur un éventuel dédommagement » regrette Gregory Solomiac.

Toulouse : toujours coincés à la gare

De son côté, Yann Fallecker, quadragénaire en déplacement professionnel pour trois jours à Toulouse, lui, se retrouve pris au piège depuis mercredi soir à la gare de Toulouse Matabiau :

On est en train de désespérer ! Je suis avec trois personnes âgées dont une dame de 87 ans qui a une prothèse de genou et qui a de grosses difficultés à se déplacer et une autre dame qui avait un rendez-vous médical important à Montpellier. On avait tous des billets pour Marseille-Saint-Charles.

Yann Fallecker, 44 ans

"A 17h, hier, on nous a dit que tous les trains étaient supprimés" explique cet économiste. "On nous a juste proposé de nous rembourser. il a fallu se battre pour avoir un taxi et qu'on prenne en charge nos chambres d'hôtel. Ce matin, on nous dit qu'on a aucune solution pour nous. J'ai regardé les bus, pas un n'est disponible. Je peux prendre un blablacar jusqu'à Narbonne et Montpellier mais après, il faut que je me débrouille tout seul pour trouver une connexion pour Marseille. Je ne comprends pas."

De son côté, la SNCF affirme que la reprise de la circulation devrait être possible à partir de samedi 26/11. En attendant, des bus de substitution au départ de Toulouse vers Narbonne ont été mis en place.

La circulation serait "actuellement majoritairement fluide entre Narbonne et Marseille" selon la SNCF qui communique en direct avec les passagers sur son compte Tweeter : 

400 mètres de quai ont été endommagés par cet accident.

D’importants travaux avaient été réalisés dans la gare de Carcassonne depuis le mois d’avril et les rails sur cette portion venaient d’être rénovés.

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