Un huitième suspect a été mis en examen début octobre, dans l’enquête sur les attentats de Trèbes et de Carcassonne de mars 2018. Il s'agirait d'un ancien informateur du renseignement, un indic de la DGSI, la Direction générale de la sécurité intérieure, converti à l'islam.
Un homme âgé d'une quarantaine d'années, a été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" ainsi que pour "détention et cession d'armes de catégorie A et B en relation avec une entreprise terroriste", dans l'enquête sur les attentats de Trèbes et Carcassonne. L’homme a été laissé libre sous contrôle judiciaire.
Un ancien indicateur de la DGSI
Selon nos confrères du Parisien, il s'agirait d'un ancien militaire passé dans le privé, qui travaillait comme indicateur pour la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Converti à l'islam, il aurait côtoyé de nombreux jeunes dans l'Aude dans le cadre d'activités sociales, dont le tueur Radouane Lakdim.
Un proche de l'assaillant
Face aux enquêteurs, cet ancien soldat aurait prétendu s'être rapproché de Lakdim pour recueillir des informations, qu'il transmettait à ses interlocuteurs du renseignement.
Mais la justice le soupçonne d'avoir fait preuve de duplicité en aidant l'assaillant à se procurer des armes, écrit Le Parisien.
Le 23 mars 2017, Radouane Lakdim, 25 ans, avait volé une voiture à Carcassonne dont il avait abattu le passager et blessé le conducteur par balle.
Il avait ensuite tiré sur des policiers devant leur caserne, avant d'entrer dans un supermarché Super U à Trèbes où il avait tué un boucher, un client ainsi que le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, qui s'était livré comme otage à la place d'une femme.
L'assaillant avait finalement été abattu par des gendarmes de l'antenne GIGN de Toulouse. Les attaques avaient été revendiquées par l'organisation jihadiste Etat islamique (EI).
8 personnes mises en examen
Huit personnes au total ont été mises en examen dans ce dossier, dont la compagne de Lakdim, Marine P., une jeune convertie à l'islam alors âgée de 16 ans.
Face aux enquêteurs, la jeune femme avait affirmé que son compagnon détenait "5 ou 6 machettes et des couteaux (...), deux fusils à pompe, (...) un Glock 31", cachés sous son matelas, mais les policiers n'avaient pas retrouvé cet arsenal, objet d'un volet important des investigations.