"Je ne veux plus fuir mes responsabilités": le procès en appel de Gérald Seureau, condamné en 2014 à la réclusion criminelle à perpétuité, s'est ouvert lundi devant les assises de l'Aude à Carcassonne, pour le viol et le meurtre de Léa, une lycéenne de 17 ans.
Cheveux courts, moustache, barbe bien coupée, chemise noire sous une veste en simili cuir, l'accusé s'est installé dans le box en début d'après-midi derrière ses nouveaux avocats, Me Luc Abratkiewicz et Jean-Marc Darrigade. "J'ai décidé de faire appel car je ne veux plus fuir mes responsabilités", a déclaré l'accusé, aujourd'hui âgé de 30 ans, à l'ouverture de l'audience.
J'ai décidé de faire appel car je ne veux plus fuir mes responsabilités
"Pétri de remords"
Lors de son premier procès, il avait été longtemps dans la dénégation, parlant même "de coup monté par les témoins et la police". Il avait fini par reconnaitre, mais du bout des lèvres, l'horreur des faits. "Ça fait quatre ans que je suis pétri de remords", avait-il dit alors que l'avocat général avait requis la peine maximale encourue, la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans. Il veut être jugé comme un homme, non comme un monstre
Les parents de Léa ont craint que le meurtrier de leur fille ne soit jamais jugé. Ils ont créé une association: "Léa: droit à un procès équitable". Aujourd'hui, estimant que la peine infligée le 21 novembre 2014 était "le minimum", ils ne comprennent pas pourquoi Seureau leur inflige un autre "supplice", selon l'un de leurs avocats. "Il veut être jugé comme un homme, non comme un monstre", a expliqué Me Abratkiewicz qui avait annoncé il y a quelques semaines que son client allait reconnaitre ses responsabilités.
Le verdict dans ce deuxième procès est attendu jeudi soir ou vendredi, selon le président de la cour d'assises Régis Cayrol.
Le compte-rendu de la 1ère journée d'audience:
Jean-Marc Darrigade Avocat de Gérald Seureau
Karine Bonhoure Mère de Léa
Marc Gallix Avocat des parties civiles