Huit ex-Spanghero toujours en garde à vue à Carcassonne

Huit salariés de l'ex-Spanghero, pour la plupart des cadres ayant quitté l'entreprise de Castelnaudary, restaient en garde à vue, mercredi, dans l'enquête sur le scandale de viande de cheval vendue pour du boeuf, a-t-on appris de sources proches des investigations.

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La garde à vue de certains d'entre eux pourrait aller jusqu'à 96 heures, le délai possible en cas de délit en bande organisée, a précisé l'une de ces sources. Cela pourrait mener les gardes à vue jusqu'à vendredi puisque, contrairement à ce qu'indiquaient de précédentes informations de sources proches de l'enquête, deux anciens cadres ont été interpellés lundi, jour où ont été interpellés les six autres.

Parallèlement à ces gardes à vue à Carcassonne, les gendarmes menaient mardi et mercredi les auditions de différents témoins, notamment à Castelnaudary.

Les huit personnes interpellées occupaient des postes à la direction pour un certain nombre, plus opérationnels pour d'autres. Sept d'entre elles ne font plus partie du personnel de la société, rebaptisée depuis La Lauragaise, selon Laurent Spanghero, qui vient de reprendre l'entreprise qu'il avait fondée avec son frère en 1970 avant de la céder à la coopérative basque Lur Berri en 2009. La huitième est sur le départ, précise-t-il.

Elles doivent expliquer aux gendarmes opérant sur commission rogatoire de deux juges d'instruction parisiens quel rôle la société Spanghero et ses dirigeants ont joué dans un scandale aux ramifications européennes. L'affaire, partie en février de Grande-Bretagne et d'Irlande, a mis en lumière certains agissements de l'industrie agroalimentaire et l'opacité de ses circuits d'approvisionnement. Elle a provoqué la défiance des consommateurs et une diminution considérable de la consommation de produits surgelés.

Le gouvernement a ouvertement accusé Spanghero d'avoir trompé ses clients en revendant sciemment pour du boeuf de la viande de cheval, qui avait ensuite servi à la préparation de millions de plats cuisinés, comme des lasagnes, pour des marques comme Findus ou la grande distribution.

La société, poids lourd local avec 360 salariés avant l'affaire, ne s'en est jamais vraiment remise et a craint pour sa survie.
Mise en liquidation judiciaire, elle a été reprise par l'un de ses fondateurs, Laurent Spanghero, et deux partenaires. Ils se sont engagés à sauvegarder 90 emplois pendant au moins deux ans.
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