Recherche vendangeurs désespérement. 70% du vignoble languedocien est vendangé à la machine. Le reste se fait à la main, comme à Limoux dans l'Aude par exemple. Chaque année, le recrutement de vendangeurs tourne au casse-tête.
Stéphane et Jérôme Bernatas viennent de démarrer leur activité de vignerons cette année.
Les deux frères espèrent commencer les vendanges de leurs parcelles de Chardonnay dès lundi 2 septembre, à condition que leurs travailleurs saisonniers soient bien présents au rendez-vous.
"Si personne ne nous fait défaut, on espère être 10 à 12 dans la vigne", explique Jérôme Bernatas, un peu inquiet. "Il y a des personnes qu'on ne connaît pas, c'est un peu la surprise."
Une inquiétude justifiée par la difficulté de leur recrutement.
Dans le vignoble limouxin, le cahier des charges de l'AOP impose des vendanges à la main.
Tous les viticulteurs du coin recherchent donc de la main d'oeuvre au même moment. Et les candidats sont plutôt rares.
"La plupart de nos candidats sont motivés. Ils viennent d'Espagne, on a même deux Argentins", renchérit Stéphane Bernatas.
Nos vendangeurs viennent d'Espagne et même d'Argentine. c'est assez paradoxal pour une région où la viticulture est aussi importante de ne pas trouver de main d'œuvre sur place.
A quelques jours du début des vendanges du blanc, le recrutement des Bernatas est enfin bouclé.
De la main d'oeuvre recherchée dans les caves aussi
En cette période de vendanges, le travail dans les vignes n'est pas la seule source d'emploi saisonnier, comme l'explique Miren de Lorgeril, la présidente du Conseil interprofessionnel des vins du Languedoc (CIVL).
On a besoin à la fois de personnes qualifiées et de petites mains aussi, pour déplacer les tuyaux, vérifier la température dans les cuves... Il faut beucoup de monde dans les chais.
Les vendanges s'annoncent bonnes et durent un mois et demi. Le recrutement aussi : en fonction du déroulé de la campagne, les viticluteurs sont susceptibles de recruter jusqu'à la fin de la campagne.