Deux semaines après le lancement de la campagne de distribution des Restos du coeur, un des deux points de distribution n'a toujours pas ouvert à Carcassonne. En cause : le manque de bénévoles référents. L'association doit aussi faire face à la baisse des dons.
Depuis le 27 novembre, date de lancement de la campagne de distribution, les bénévoles des Restos du coeur s'affairent à distribuer des vivres aux plus démunis. À Carcassonne, les bénéficiaires sont habituellement répartis sur deux pôles, entre le centre-ville et la zone périphérique de l'Arnouzette.
Cette année, le second a du fermer ses portes, faute de bénévoles. Dans le local central, près de 400 familles sont inscrites. C'est 30% de plus que l'hiver dernier. Régine Rubio, référente aux Restos du coeur de Carcassonne, s'inquiète de voir son pôle arriver à saturation :
Nous n'avons pas suffisamment de place pour accueillir tous les bénéficiaires. Nous avons actuellement pas mal de familles qui arrive de l'autre local, rue Fresnel, mais s'il en arrive cinquante de plus, on ne saura pas où les mettre.
À la fin de la campagne d'hiver 2017-2018, les deux référents du local de la zone de l'Arnouzette ont souhaité raccrocher. Faute de successeurs, la direction a en effet du fermer le point de distribution.
Si comme tous les ans, les Restos du coeur cherchent des bénévoles, des profils bien particuliers sont recherchés pour renforcer l'équipe. Jackie Sery, référente au sein de l'association, déplore que la plupart des bénévoles hésitent à s'engager.
Il y a beaucoup de gens qui ne veulent pas prendre de responsabilités. Un référent prend des responsabilités qu’un bénévole ne prendrait pas, car un bénévole vient le matin, il repart, et ça s’arrête là.
Baisse des dons chaque année
Autre inquiétude pour l'association, la baisse des dons. Les particuliers avaient donné 19 000 euros en 2017. Cette année, les Restos du cœur ne pourront compter que sur 10 000 euros. Avec 2 à 3 % de personnes supplémentaires à nourrir. Pour rappel, 80% des repas distribués sont achetés avec les dons des particuliers.
► Notre reportage à Carcassonne