Le salon de l'agriculture, c'est aussi de multiples concours. Les charcutiers traiteurs ont désigné trois nouveaux meilleurs apprentis de France. Les 18 candidats avaient entre 16 et 21 ans : l'avenir de la profession.
Nous avions rencontré Cassandre en mai 2018 pour la promotion de l'apprentissage : elle avait trouvé sa vocation, la boucherie. "J'ai découvert ce métier par hasard à la fabrication du boudin et j'ai voulu aller un peu plus loin avec des petits stages dans une vieille campagne où il tuait le cochon. Et là, je me suis dit que je voulais voir plus gros que le cochon."Mon adrénaline
Depuis, Cassandre Subias, 20 ans, multiplie les concours "mon adrénaline et de la reconnaissance". "Le SISQA à Toulouse qu'elle remporte, le MAF boucher où elle se qualifie pour la finale, les olympiades des métiers où, précise sa maman "elle n'a eu que trois semaines pour se préparer. Elle est très courageuse." Elle terminera 7ème sur 11.
18 heures de travail en deux jours
Elle a découvert la charcuterie il y a seulement quelques mois chez son patron à Limoux (Aude) et au CFA de Lézignan. Autant dire que lors du concours du jour à Paris, où elle représente l'Occitanie, elle faisait face à des apprentis beaucoup plus expérimentés qu'elle. "18 heures de travail en deux jours. J'ai beaucoup appris, des petites techniques que je n'imaginais pas," précise-t-elle, pas trop déçue.
Les 18 jeunes professionnels apprentis âgés de 16 à 21ans, ont préparé deux pièces imposées (fromage de tête et terrine de mousse de foie aux champignons) ainsi que leurs déclinaisons.
C'est une fierté et c'est toujours bien de rajouter une telle distinction sur un CV
Trois jeunes se sont vus décerner le titre de Meilleur Apprenti de France Charcutier Traiteur : Aurélien Berault (Limousin) : "c'est du temps, des heures de travail et de la patience", Damien Georgeond (Franche Comté) et Quentin Lucas (Poitou Charente) : "c'est une fierté et c'est toujours bien de rajouter une telle distinction sur un CV".
Tous font la fierté de la profession : "Je ne parle pas d'élitisme mais d'excellence. L'élitisme, c'est dix bonhommes, ici ce n'est pas ça, " précise Joël Mauvigney, meilleur ouvrier de France et président du concours.
L'important c'est développer les compétences, que le jeune puisse s'épanouir
"Ce n'était pas un grand crû. Nous avons trouvé un manque de justesse au niveau du goût. Mais, l'important c'est développer les compétences, que le jeune puisse s'épanouir."
Cassandre, elle, poursuit sur sa lancée. Lundi, elle sera de nouveau en compétition. En catégorie découpe en boucherie.