En octobre 2018, six personnes avaient perdu la vie dans la commune de Trèbes suite aux inondations. Cette année, aucune victime n'est à déplorer. Pour le maire de la commune, c'est surtout le niveau d'information en amont de l'événement qui a changé.
France 3 Occitanie : Qu'est-ce qui a changé par rapport à 2018 selon vous ?
Eric Menassi : "Ce phénomène n'a rien à voir, déjà sur la temporalité. En 2018, on avait assisté à la montée de l’Aude en quelques heures, cette fois c’était beaucoup plus lent. Ensuite, le niveau d'information était très important. Il était annoncé depuis plus d’une semaine, on a réussi à s’organiser pour prévenir les populations. Désormais, on remarque aussi une certaine acculturation aux risques dans la population"
L'indispensable information au préalable
Le maire de Trèbes ajoute : "Ce qui a vraiment changé par rapport à 2018, c’est vraiment l’information. En 2018, nous ne savions pas ce qui allait se passer. Cette fois, on savait exactement que l’Aude allait monter en charge. En 2018, nous avions essuyé la concomitance de trois éléments majeurs. D’abord, des précipitations hors normes sur le territoire de Trèbes. Ensuite, une montée en charge du fleuve, mais aussi et surtout une montée en charge de l’Orbiel et des bassins versants, ce qui a amené des tonnes d’eau."Regarder vers l'avenir
Quelles leçons tirez-vous sur le plan de l'urbanisme ?"Il faut être en capacité de construire un territoire cohérent dans lequel nous allons protéger les populations. Il y a aussi le fond Barnier*, ce fonds nous permet de dessiner une ville qui va réduire sa vulnérabilité aux risques. Aujourd’hui, une quarantaine de maisons et des bâtiments publics en bordure du fleuve vont être détruits."
*le fonds Barnier, est destiné à financer les indemnités d'expropriation de biens exposés à un risque naturel majeur depuis 1995.