La ville de Carcassonne consulte, ce mardi, dans toutes ses écoles, 8.200 parents d'élèves, 400 enseignants et les personnels, sur l'heure à laquelle débutera et finira la classe, au quart d'heure près, à la rentrée prochaine. Un véritable référendum populaire sur les horaires scolaires.
Cette consultation ne porte pas à proprement parler sur la réforme des rythmes scolaires que Carcassonne appliquera à partir de la rentrée. Mais le passage des 33 écoles de la ville à la semaine de 4,5 jours nécessite d'ajuster les horaires.
8H45 à 16H ou bien 9H à 16H15, voici le choix des votants
Or les conseils d'école n'ont pas réussi à s'entendre pour savoir si les cours commenceront à 8H45 ou 9H00, et finiront à 16H00 ou 16H15 les lundi, mardi, jeudi et vendredi (on fera classe de 9H à 12H00 le mercredi).
La ville dirigée par le député socialiste, Jean-Claude Perez, demande donc leur préférence aux parents, enseignants et agents municipaux, ce mardi.
"C'est un petit quart d'heure qui a son importance", a assuré Laury Saint-Martin, adjointe en charge de l'éducation. Il s'agit d'une consultation "neutre" et "non partisane", bien qu'elle ait lieu à moins de deux mois des municipales, dit-elle.
Les résultats de la consultation seront communiqués mercredi
Le maire, Jean-Claude Pérez, a indiqué mi-janvier que la municipalité prendrait en charge financièrement les trois heures hebdomadaires d'activités périscolaires mises en place avec la réforme. "Les familles ne seront pas mises à contribution", a insisté l'élu, candidat à sa propre succession en mars.
Objet de vifs débats, le retour à la semaine de 4,5 jours dans le primaire est mis en oeuvre dans 17% des communes de France, les autres attendant la rentrée 2014.
Le but est de lutter contre l'échec scolaire grâce à une meilleure répartition des heures de classe sur cinq matinées - l'enfant apprenant mieux le matin - et de proposer, après la classe, des activités périscolaires, à la charge des collectivités locales, pour les rendre accessibles aux jeunes issus de milieux défavorisés.