E. Macron s'est rendu à Toulouse ce vendredi matin, où il a assisté au premier exercice de défense spatiale européen. Le chef de l'Etat a ensuite mis le cap sur un centre d'entraînement de la légion étrangère dans l'Aude, pour valoriser le modèle d'intégration à la française qui y est développé.
Après l’espace et l’armée de l’air à Toulouse, Emmanuel Macron a donc rejoint l'armée de terre dans la campagne audoise pour visiter un centre d’entraînement et de formation de la Légion étrangère.
C'est à Saint-Gaudéric, au sud de Castelnaudary, qu'est installé le 4e régiment étranger, le régiment d'instruction. Tous les légionnaires y passent obligatoirement.
Leur formation initiale dure quatre mois, un entraînement mondialement réputé pour son exigence : dès le premier jour de leur arrivée, les nouvelles recrues sont privées de montres, de téléphones et n’ont plus le droit de parler leur langue d’origine.
Ces futurs Képis blancs, âgés de 17 à 39 ans, viennent du monde entier. Ils doivent suivre des cours de français intensifs pendant un mois.
L'objectif est de maîtriser 500 mots de notre langue.
"Egalité des chances"
Dans cette ancienne ferme, le chef de l'Etat a déjeuné à la table des légionnaires, puis visité des chambres, assisté à un cours de français, à des exercices de secourisme et d'attaque.
Pour l'Elysée, cette visite s'inscrit dans l'agenda de "l'égalité des chances" que veut promouvoir le chef de l'Etat. Emmanuel Macron souhaite mettre en valeur le modèle d'intégration à la française développé par la légion étrangère.
5 légionnaires nationalisés français
Le moment le plus fort de cette visite présidentielle a eu lieu quand le chef de l’État a remis à cinq légionnaires leur décret de naturalisation, symbole de leur parcours d’intégration au sein de la légion, de l’armée de Terre et de la France.
Un Polonais, un Brésilien, un Roumain, un Népalais et un Algérien sont ainsi devenus Français, ce vendredi 12 mars 2021.
"C'est une manifestation de l'égalité des chances, une forte capacité d'intégration par l'effort avec l'application de règles, non pas dures mais exigeantes, librement admises par celui qui s'engage" a souligné la présidence.
Tout légionnaire étranger peut demander à devenir français soit au bout de trois à cinq ans de service, soit par le sang versé, lorsqu'il a été blessé au combat. Cette modalité-là est plutôt rare, elle n'a concerné qu'une vingtaine d'hommes ces vingt dernières années.
Tous les ans, sur les 9 500 hommes que compte la légion étrangère, 200 légionnaires obtiennent la nationalité française.