Des chênes le long du canal du Midi pour remplacer les platanes malades

Les platanes malades du Canal du Midi en cours d'abattage seront remplacés par plusieurs espèces de la région, surtout par des chênes, a annoncé lundi le préfet de la région Midi-Pyrénées, Pascal Mailhos, lors d'un point de presse organisé sur une péniche.

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Après avoir essayé différentes espèces, Voies navigables de France (VNF) et la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) ont opté pour le chêne comme "essence jalon" (c'est-à-dire présente tout le long des 240 km du canal), mais il y aura aussi le tilleul, l'érable, le peuplier et le pin parasol notamment comme "essences complémentaires".

Le ministère de l'Ecologie doit valider ces propositions dans les prochaines semaines, a dit le préfet de la région Midi-Pyrénées Pascal Mailhos.

Une partie des 42.000 platanes qui bordent cet ouvrage classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1996 est atteinte par le chancre coloré, un champignon très contagieux qui résiste à tout traitement et tue un arbre en trois à sept ans.
Près de 14.000 de ces arbres plus que centenaires ont été abattus au cours des trois dernières années, le long de cette réalisation de Pierre-Paul Riquet qui relie Toulouse à la Méditerranée depuis le XVIIe siècle.

Le préfet a aussi indiqué avoir chargé le préfet de l'Aude, Jean-Marc Sabathé, de mener une mission de consultation sur la procédure de classement des abords du canal, mesure demandée depuis plusieurs années par l'Unesco. Les abords représentent une zone allant de 300 m à 1 km autour des berges du canal. La voie d'eau traverse 4 départements -- Haute-Garonne, Tarn, Aude, Hérault -- et 90 communes.

La commission d'enquête publique a rendu cet été un avis défavorable sur le projet de l'État, qui misait initialement sur un classement en 2014. La Commission avait noté l'unanimité des différents acteurs quant à l'importance de protéger les abords, mais elle avait souligné un manque de concertation et estimé que les outils juridiques utilisés n'étaient pas pertinents.

Selon l'enquête publique, les maires des zones rurales se sont ainsi élevés contre le classement au sens du Code de l'environnement. Ils ont jugé ce régime trop contraignant et considéré qu'il restreignait l'activité économique par rapport à d'autres solutions de protection proposés pour les zones urbanisées.
M. Sabathé doit rendre ses conclusions en janvier 2016, dans le but de proposer un dossier au conseil régional de la future grande région Midi-Languedoc, dont le Canal est un "trait d'union", a estimé M. Mailhos.

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