Ex-Pilpa : Les glaces "la belle Aude" cartonnent

Un chiffre d'affaire annoncé de 650 000 euros fin 2014. L'été s'annonce bien pour les ex pilpa qui ont repris leur entreprise audoise en créant une coopérative. Aujourd'hui la Fabrique du sud et ses 19 coopérateurs ont pu investir dans 2 nouvelles machines et emploient 2 CDD pour l'été.


Quand le site a cessé de produire, en juillet 2013, il comptait 99 salariés et des cadences industrielles : 2.400 pots de glace produites, chaque heure, par l'entreprise Pilpa basée à Carcassonne. Aujourd'hui, la SCOP ( Société Coopérative et Participative), ce sont 19 salariés qui ont repris l'activité mais en misant sur le caractère artisanal des glaces renommées pour l'occasion " La belle Aude". 1 500 pots par jour seulement; mais avec des glaces 100% naturelles qui affichent leur caractère audois.

 L'écoulement de la production est avant tout local

Douze parfums sont commercialisés dans les grandes surfaces, épiceries fines, cafés, hôtels et restaurants de l'Aude : crème de vanille bourbon, chocolat (avec le chocolatier catalan Cémoi comme fournisseur principal), caramel (à la crème et fleur de sel de Gruissan, dans l'Aude), pistache, marron, noix avec morceaux de figues, gamme de sorbets...

Dirigée par Maxime Jarne ( chef d'équipe à Pilpa pendant 20 ans), la Fabrique du Sud vise une rentabilité en 2016, où le chiffre d'affaires devrait atteindre 2,4 millions d'euros, réalisés sur le Grand Sud. L'usine n'occupe qu'1/5ème  de l'ancienne superficie soit  4.000 m2 dans l'ancien site de Pilpa (20.000 m2), acquis l'an dernier par l'agglomération de Carcassonne et le groupe Comelec.

Ma petite entreprise...

Aujourd'hui la Fabrique du Sud est une petite entreprise quasi familiale, avec 19 coopérateurs dont les liens se sont resserrés avec la lutte sans merci menée par les salariés contre la fermeture de Pilpa. A titre indicatif, l'écart entre le plus bas et le plus haut salaire est infime : de 1 250 € à 1900 €. Des baisses de salaires parfois significatives mais une aventure humaine incomparable.

«Cette lutte nous a soudés. J'ai cru à ce collectif parce qu'on ne s'est jamais battus pour de l'argent mais pour l'emploi, pour maintenir l'activité», insiste Bernard Fabre. Cet ancien assistant qualité chez Pilpa s'occupe désormais également de la recherche et du développement à la Fabrique du sud.

«Avant, les cadences étaient importantes.On est passés de 2 400 pots à l'heure à 1 500 pots par jour. D'une production industrielle à une production artisanale. Chacun est responsabilisé. On fait 7 heures-19 heures et on mange ensemble. Je sors grandi et fier de cette histoire, c'était un gros challenge.»


La Fabrique du Sud pense aujourd'hui étendre sa gamme, notamment en prévision des fêtes de fin d'année. Seuls des produits nobles et locaux (quand c'est possible) entrent dans la composition des produits. Ainsi, les glaces à la pêche et à la poire (70 % de fruit) proviennent de Somail Fruits, à Sallèles-d'Aude.  
Les glaces "La Belle Aude" devraient s'attaquer au marché national en 2016. Si tout va bien, la production sera passée de 150 000 à 700 000 pots par an.


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