Pour la Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD), l’"incident" sur le site de conversion d’uranium ORANO (ex-AREVA) de Malvesi "concerne des matières radioactives". Un fût d’oxydes métalliques avait explosé sans faire de blessé.
Jeudi 19 septembre, les sapeurs-pompiers de l'Aude sont intervenus en fin de matinée, à Narbonne, suite à la détonation d’un fût d’oxydes métalliques de 200 litres, entreposé dans un local fermé du site nucléaire d’Orano Malvesi, ex-Areva. L'incendie a été rapidement maîtrisé. Trois personnes ont été légèrement blessées.
Trois blessés légers
Les analyses réalisées sur les personnes qui se trouvaient à proximité ainsi qu’aux alentours du fût adapté pour contenir des matériaux faiblement nucléaires n’ont montré aucune trace de contamination indique la Préfecture de l'Aude. Par précaution, un périmètre de sécurité de 50 mètres avait été mis en place par les pompiers. "La zone a été sécurisée et la situation rapidement maîtrisée".
Dans un communiqué, la Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD), dénonce le "caractère lénifiant du communiqué de la direction, mérite d’être dénoncé". Elle invoque notamment les "oxydes métalliques issus de productions anciennes qui étaient contenus dans le fût, qui sont en réalité des matériaux radioactifs présentant une très forte radio toxicité par inhalation."
Caractère lénifiant du communiqué de la direction
La CRIIRAD attend d’ORANO et des autorités que toute la lumière soit faite sur cet "incident". Elle demande notamment "l’origine et les caractéristiques physico-chimiques et radiologiques exactes des matériaux contenus dans le fût." Et si "les deux salariés blessés lors de l’ouverture du fût portaient une combinaison étanche avec alimentation autonome en air ?"