Décidément il ne lâche pas le morceau. Laurent Spanghero compte reprendre et sauver de la faillite, l'ancienne société qu'il a créé en 1971. A 2 jours, d'une nouvelle présentation de son projet à l'administrateur judiciaire, il précise avoir les 3 millions d'euros nécessaires de fonds de roulement.
A 73 ans, Laurent Spanghero va déposé l'un des deux dossiers de reprise de l'entreprise de Castelnaudary, menacée de fermeture à la suite du scandale de la viande de cheval.
Il a créé et dirige depuis 2011, Nutrinat, une entreprise basée à Revel en Haute-Garonne. Elle pourrait apporter le savoir faire, en matière de produits bio à base de protéines végétales, pour diversifier l'activité de l'usine de Castelnaudary.
Le dossier "Usines nouvelles" de Castelnaudary
"Ce projet de sauvetage est à présent devenu un projet d'espérance. L'enjeu est de taille: il s'agit tout simplement de vie ou de mort de votre outil de travail (...) ", écrit M. Spanghero dans une lettre ouverte adressée aux 230 salariés en guise d'invitation à une réunion publique qui s'est tenue, mercredi soir, à Villeneuve-la-Comptal, près de Castelnaudary.
Son projet, qui associe un promoteur immobilier narbonnais, Jacques Blanc, préserverait 85 emplois dans un premier temps, voire 140 à terme mi 2014.
Il reprendrait les activités de l'usine (transformation de viande, plats préparés), mais dans des dimensions réduites, et y ajouterait une gamme végétale. L'entreprise abandonnerait un nom difficile à porter et deviendrait "Usines nouvelles" de Castelnaudary.
Laurent Spanghero assure avoir acquis les fonds nécessaires.
Le tribunal de commerce de Carcassonne doit statuer le 2 juillet sur les dossiers de reprise de Spanghero.