Face au désarroi des quelques 300 salariés de Spanghero, 3 ministres ont décidé de recevoir lundi les représentants du personnel de l'entreprise de Castelnaudary (Aude). Depuis la suspension de l'agrément sanitaire de Spanghero, il y a deux jours, les salariés sont au chômage technique.
"Cela prouve que notre mobilisation pour les 300 emplois de Spanghero a payé": les représentants des salariés de Spanghero, sont satisfaits après l'annonce du gouvernement, qui a décidé de recevoir les syndicats de l'entreprise. Claude Hill délégué CFDT, souligne: "il ne faut pas rajouter la crise à la crise dans une zone comme le Lauragais, qui a déjà des gros problèmes d'emploi".Les syndicats espèrent un redémarrage de l'activité
Lundi, à 18H30, le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, le ministre délégué à la Consommation Benoît Hamon et le ministre délégué à l'Agroalimentaire Guillaume Garot feront le point sur la situation. Les syndicats espèrent préparer avec eux les conditions de redémarrage de l'entreprise.
"Nous dirons aux ministres qu'il faut rétablir sans attendre l'agrément sanitaire pour nos plats cuisinés et la saucisserie, qui ne contiennent pas du tout de boeuf, quitte à ce qu'il y ait des contrôles quotidiens des fraudes et des services vétérinaires, car nous n'avons rien à cacher", a indiqué le délégué CFDT.
Le soutien de Laurent Spanghero
La société Spanghero a été rachetée en 2009 par la coopérative basque Lur Berri. Elle est accusée d'avoir revendu de la viande de cheval étiquetée "pur boeuf" et utilisée ensuite comme telle dans des plats cuisinés. Son agrément sanitaire est suspendu depuis 2 jours pour les trois activités de la société: stockage, transformation et plats cuisinés. Une mesure qui pourrait condamner l'entreprise selon les élus locaux et les syndicats. Le gouvernement souligne être intervenu pour restaurer "la confiance dans la filière alimentaire", mais dit distinguer "la responsabilité de l'action et travail de ses salariés".
Le personnel a reçu le renfort du fondateur de l'entreprise, Laurent Spanghero, 73 ans, qui veut "voir comment on peut encore sauver cette entreprise", tout en excluant de la reprendre.