Déjà un an de retard par rapport au projet initial. Le chantier Eolmed à Port-la-nouvelle prévoit la mise en service au large de 3 éoliennes flottantes. Confrontée à la hausse du coût des matières premières, la société demande à l'Etat l'indexation du coût de vente de l'électricité produite pour pouvoir faire face aux surcouts

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Des grandes colonnes jaunes des pièces intermédiaires sur lesquelles viendront se fixer les mâts des éoliennes en mer. Mais le chantier est aujourd'hui menacé. L'inflation des matières premières a rompu l'équilibre financier. "Nos sous-traitants ont été obligés d'attendre que les marchés se calment et surtout de pouvoir continuer à se fournir normalement sur ces marchés, et ça a engendré un an de retard. Cela correspond à 20 millions d'euros", explique Olivier Guiraud, de la société Qair, et directeur développement projet Eolmed.

Le prix de l'acier triplé

La crise du covid, l'agression de l'Ukraine ont fait exploser le cours de l'acier. C'est la matière principale de ce chantier notamment des trois gigantesques flotteurs en cours d'assemblage. 

"Au milieu du flotteur nous avons l'équivalent de l'Arc de Triomphe : 44 mètres de long, 44 de large et 17 mètres de haut ce qui représente environ 3000 tonnes d'acier. Il a triplé dès le début des discussions avec nos sous-traitants. Il est passé de 800 € la tonne à 2400 €", ajoute Thomas Tryhoen, responsable éolien projet Eolmed, Société Qair, 

Situation (bientôt) critique

Pour rétablir l'équilibre, l'actionnaire principal veut obtenir l'indexation du prix de l'électricité produite par les futures éoliennes. Il s'adresse à l'Etat.

"Nous espérons une réponse d'ici deux ou trois semaines. À partir de fin juin, début juillet, la situation deviendra critique", c'est un grand saut vers l'inconnu que nous allons faire", craint Olivier Guiraud.
Le chantier Eolmed emploie une centaine de salariés à Port-la-nouvelle. 

Sa pérennité est aujourd'hui conditionnée à la révision d'un coût d'achat de l'énergie fixé en 2016.  

 

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