NKM, ancienne ministre de l'environnement et porte-parole de Nicolas Sarkozy, tente coûte que coûte de faire partie de la primaire "républicaine". Pour ce faire, elle s'est lancée dans un tour de France des élus. Elle sera bientôt à Leucate, dans l'Aude.
Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate à la primaire des Républicains pour 2017, écume le littoral atlantique pour se procurer les parrainages devant lui permettre de participer au scrutin de novembre. A ses côtés des grosses pointures de son parti, tel Alain Juppé, qui lui a promis, dimanche à Hossegor, de l'aider dans sa quête.
Contrairement aux principaux candidats LR - Juppé, Fillon, Le Maire, Sarkozy (pas encore déclaré) - qui ont tous leurs parrainages et se sont mis au vert en août pour reprendre des forces avant la rentrée, NKM est à la peine pour rassembler les siens. Elle a donc fait une croix sur ses vacances pour partir à la chasse aux précieux sésames.
Chaque candidat à la primaire de la droite et du centre doit obtenir d'ici au 9 septembre la signature de 250 élus dont au moins vingt parlementaires, et de 2.500 adhérents.
J'en ai les deux-tiers"
a affirmé l'ancienne ministre à l'AFP. Les manquantes, NKM, aidée d'une petite équipe très dynamique, les cherche, au coeur de l'été, de la Bretagne à la côte basque. Elle ira ensuite à Toulouse puis Leucate dans l'Aude.
A chaque étape, son équipe monte un stand où tout un chacun peut venir discuter avec elle, se procurer son livre, "Nous avons changé de monde" (Albin Michel), dans lequel elle déroule son projet et sa vision de la France du XXIe siècle. Des formulaires de parrainage sont à disposition pour les adhérents éventuels de LR.
Chaque jour, NKM passe une dizaine de coups de téléphone avec des élus, préalablement démarchés par ses proches. A partir de mardi, les internautes pourront également visionner chaque soir sur sa chaîne youtube une vidéo de 2 minutes 30 sur la campagne.
Parfois, un café politique est organisé, comme vendredi soir à Royan (Charente-Maritime), où l'ancienne porte-parole du candidat Sarkozy en 2012 a affirmé :
il y aurait quelque chose d'étrange, de franchement ringard à avoir un panel exclusivement d'hommes" à la primaire.
Vouloir faire de "l'entre-soi"
"Le parti n'a pas fait son travail", soutient-elle. " Ça aurait été pourtant simple d'envoyer à chaque adhérent un formulaire où il n'y aurait eu qu'à cocher un nom", parmi ceux des douze candidats à ce jour, dont deux femmes (Nadine Morano veut également être sur la ligne de départ). "On n'a pas pu obtenir la liste des adhérents, qui ne savent même pas qu'il faut parrainer avant le 9 septembre! Pendant ce temps, les adhérents sont sollicités en faveur de Sarkozy", tempête-t-elle, accusant les principaux candidats de vouloir faire de "l'entre-soi".