Les quatre Français accusés de trafic de drogue en République Dominicaine risquent jusqu'à 20 ans de prison. Ils comparaissent pour la présence de cocaïne dans un avion intercepté en 2013. Le Narbonnais Alain Castany aurait servi d'intermédiaire.
Une peine de vingt ans de prison a été requise vendredi contre quatre Français accusés de trafic de drogue en République dominicaine et dont le procès avait débuté le 29 mai.
L'affaire remonte au 19 mars 2013, lorsqu'un avion Falcon 50 est intercepté alors qu'il était sur le point de décoller de l'aéroport de Punta Cana et dans lequel se trouvaient plusieurs valises contenant 680 kilos de cocaïne.
La même peine a été demandée pour les pilotes Bruno Odos et Pascal Fauret, et pour le Narbonnais Alain Castany, qui aurait été l'intermédiaire, selon les autorités dominicaines, ainsi que pour le passager Nicolas Pisapia et un officier de la police anti-drogue.
Accusés d'avoir monté un réseau international
Les quatre Français sont accusés par le procureur Milciades Guzman d'avoir formé, avec leurs 10 coaccusés dominicains membres de différents organes de sécurité publique ou aéroportuaire, un réseau international de trafiquants de drogue.
Des peines de cinq à quinze ans de prison ont été requises contre trois Dominicains. Les poursuites ont été abandonnées pour les six autres.
Au cours d'une nouvelle audience, mercredi prochain, le ministère public répondra aux avocats qui ont demandé l'acquittement de leurs clients. Les deux pilotes français nient avoir eu connaissance de la nature de la cargaison qu'ils transportaient.
Le procès, annoncé depuis fin 2014 et finalement démarré le 29 mai 2015, a accumulé les reports en raison de problèmes de procédure et d'arguties juridiques présentées à tour de rôle par l'ensemble des parties.