VIDEO. La campagne de stérilisation des oeufs de goélands a débuté pour sauver la saison touristique à Gruissan

Le goéland est un oiseau protégé mais dans certaines zones urbaines où l'espèce prolifère, il peut être invasif voire agressif et il cause aussi de gros dégâts. A Gruissan, chaque année, la ville mène à deux semaines d'intervalle, une opération de stérilisation des oeufs grâce à une dérogation.

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L'opération est ciblée cette année sur l'ilot aux oiseaux du port de Gruissan pour limiter le nombre de goélands dans la station balnéaire audoise.

L'oiseau endommage et souille de nombreux sites, notamment les toitures et les cheminées mais surtout, il fait du bruit et peut devenir agressif.

Une méthode simple, efficace et écologique

Pondus à même le sol, les oeufs de goélands sont souvent difficiles à distinguer dans la végétation. Sur cet espace naturel, dans l'étang du Grazel, au beau milieu du port de Gruissan, des employés municipaux les repèrent et les aspergent d'un liquide blanchâtre pour les stériliser et bloquer l'éclosion de poussins, appelés des grisards.

On arrose les oeufs avec de l'huile végétale. Cela colmate les pores, rend la coquille étanche et l'oeuf ne peut plus respirer. 

Franck, agent municipal à Gruissan.

Une stérilisation écologique

Un oeuf devenu inerte à cause de l'huile que le goéland continue à couver. Il faut utiliser cette ruse car si l'oeuf est cassé ou prélevé, le goéland pond à nouveau.

Chaque année, entre 750 et 800 oeufs sont ainsi neutralisés à Gruissan malgré leurs géniteurs excédés.

"Ils volent au-dessus de nous et quelques fois il piquent. C'est pour cela que mon collègue a un casque. On a aussi un bâton pour les tenir à distance, on le met sur le dos pour notre sécurité car ils aiment bien taper sur les crânes" explique Franck en surveillant les goélands d'un oeil. 

La mairie de Gruissan a obtenu une dérogation pour répéter l'opération cette année encore. Car le goéland est une espèce protégée en France. Il ne s'agit pas de s'en débarrasser ou l'éradiquer mais de limiter sa population sur le littoral et donc ses nuisances... salissures, bruit et plus rarement des attaques contre les personnes.

Les goélands posent problème depuis plus de 20 ans, surtout en bord de mer. Par exemple, quand des poussins tombent de leur nid ou des toits, là, ils peuvent être agressifs et attaquer des passants.

Didier Codorniou , maire PRG de Gruissan (Aude).

La plupart du temps, les nuisances sont heureusement plus anodines et acceptées mais jusqu'à un certain point. En saison, les terrasses attirent les touristes mais aussi les goélands et la cohabitation est parfois difficiles à cause des fientes.

Sur l'ile aux oiseaux, ces deux bébés goélands vivront... ils ont devancé la campagne de stérilisation.

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