Pour lutter contre les goélands, le Grau-du-Roi stérilise les œufs

Le mois d'avril marque le début de la période de nidification des goélands. C'est aussi le moment où de nombreuses communes du bord de mer tentent d'enrayer la croissance de ces grands oiseaux blancs en stérilisant leurs œufs. C'est le cas au Grau-du-roi depuis près de 20 ans.

Il y a le ciel, le soleil, la mer…. Mais aussi les goélands.

Ces grands volatiles blancs ont souvent remplacé les mouettes dans les stations balnéaires et les ports de pêche.  Ils font partie de la carte postale des vacances. Pourtant ils sont loin de faire l'unanimité….ou alors si, mais contre eux… Au Grau-du-Roi, pas une personne pour les défendre : ils "fouillent dans les poubelles", "s'attaquent aux petits animaux comme les chiens et les chats", ont des cri "stridents".

Une espèce protégée


L'oiseau est protégé mais une dérogation préfectorale permet de réguler sa population. Chaque année au début du printemps, la commune du Grau-du-Roi mène ainsi une opération de stérilisation des œufs. Elle se passe sur les toits, un endroit particulièrement des oiseaux. Ils trouvent là les conditions idéales pour construire leur nid…et y pondre de un à trois œufs, le plus souvent.
Intervenants : Thierry Galibert (Responsable technique société 3D Méditerranée) Reportage : J. Curato, P. Barbes

Pour enrayer l'éclosion des œufs Thierry Galibert, responsable technique société 3D Méditerranée, utilise toujours la même méthode : "De l’huile minérale qui va boucher les pores de l’œuf et empêcher le poussin d’éclore. Si on retire les œufs ou si on les casse, la femelle va s’apercevoir que son nid est vide et va pondre à nouveau le même nombre d’œufs une quinzaine de jours après. "

700 à 800 oeufs traités


L'opération de stérilisation a un coût : plus de 15 000 euros par an à la charge de la commune. Le prix à payer non pas pour éradiquer le goéland mais pour lutter contre sa prolifération excessive. 700 à 800 œufs sont traités chaque année sur la commune du Grau-du-Roi, c'est autant d'adultes en moins dans la nature.

A ce rythme là, celui que l'on appelle aussi le Gabian (son nom occitan) a encore de beau jours devant lui. A moins d'un sursaut de civisme et de responsabilité de l'espèce humaine pour réduire les tentations qui l'attirent vers les villages côtiers.
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