L'association PAZ, qui milite pour la condition animale, déclare la guerre à l'extermination des pigeons et aux méthodes jugées cruelles de gazage et de stérilisations chirurgicales. Dernière commune en date dans le collimateur de PAZ, la station balnéaire de Valras-Plage, dans l'Hérault.
Face à la prolifération des pigeons, la mairie de Valras-Plage, une commune de l'agglomération Béziers-Méditerranée, a décidé de mener des campagnes de capture.
C'est la méthode de mise à mort utilisée, à savoir le gazage en caisson des oiseaux, que l'association PAZ dénonce. Une fin cruelle alors que d'autres systèmes existent.
"Stop aux campagnes cruelles visant les pigeons"
A Valras, c'est la société Sacpa qui est chargée de réguler la population de pigeons. Pour la capture, elle utilise des cages avec des pigeons vivants à l'intérieur, dit "pigeons appelants", et du maïs. Une fois les volatiles entrés dans la volière, ils sont prisonniers et ne peuvent plus ressortir.
Là, selon PAZ, les pigeons sont transportés au refuge Sacpa, puis sont gazés dans des caissons à CO2.
Il est temps que Valras-Plage prenne au sérieux la condition animale et annonce mettre définitivement un terme aux campagnes de gazage. La Ville doit se tourner vers des méthodes éthiques (pigeonniers ou maïs contraceptifs). Cela est possible : de nombreuses villes l’ont fait avant elle.
Amandine Sanvisens, cofondatrice de PAZ.
PAZ dénonce aussi le manque de transparence des mairies concernant les documents administratifs liés aux captures de pigeons afin de les tuer. Beaucoup de municipalités ne répondent pas aux sollicitations de l'association.
Elle a lancé une pétition en ligne baptisée "Mairie de Valras-Plage, cessez de tuer les pigeons !" pour sensibiliser les habitants aux conditions de vie des animaux liminaires. Il s'agit de toutes les bêtes vivant en liberté dans l'espace urbain contrairement aux animaux sauvages ou domestiques.
Pigeonniers et maïs contraceptifs contre gazage
L'association en profite pour faire le point sur les méthodes de plusieurs communes d'Occitanie en matière de régulation de la population de pigeons.
Parmi les bons élèves, selon elle, Montpellier et ses pigeonniers contraceptifs mais aussi Mende et Figeac qui n'ont pas recours à des méthodes cruelles.
Carton rouge pour Carcassonne, Colomiers, Blagnac, Rodez, Moissac et Grenade qui commanditent des campagnes de capture. "Dans les documents administratifs, il n’est pas spécifié clairement comment les pigeons sont tués mais à notre connaissance, les sociétés de dépigeonnisation tuent les pigeons par gazage", explique l'association Paz.
Quant à Toulouse, la ville a installé des pigeonniers contraceptifs mais commandite en parallèle des campagnes de capture où elle demanderait à son prestataire de tuer les pigeons “non sains”, et de garder les autres en volière pour des opérations de stérilisation chirurgicale avec un taux de mortalité important. Idem pour Nîmes qui commandite également des campagnes de stérilisation chirurgicale.
Enfin, Perpignan, Castres, Alès, Frontignan, Millau, Lourdes, L’Isle-Jourdain et Collioure jouent l'opacité. Ces villes refuseraient de communiquer leurs documents administratifs relatifs à la gestion des pigeons.