Lors d'une conférence organisée le mardi 23 avril 2024 dans l'Aude à la faculté de droit de Narbonne, Boris Cyrulnik, célèbre médecin, neuropsychiatre et spécialiste du concept de résilience, revient sur les sources de la violence.
Pendant quatre heures, le mardi 23 avril 2024, dans l'Aude, à la faculté de droit de Narbonne, Boris Cyrulnik, célèbre médecin psychanalyste, neuropsychiatre et grand spécialiste du concept de résilience, tente d'apporter des réponses à un débat qui agite la société. Une conférence où il revient sur les sources de la violence, insistant sur l'importance du milieu familial.
Devant une assemblée de 400 personnes il explique comment une carence affective dès le plus jeune âge peut favoriser le passage à l'acte.
Quand il n'y a pas de relation où il n'y a rien à mettre en mémoire, le système limbique de la mémoire des émotions est atrophié et le cerveau dysfonctionne parce qu'il y a un appauvrissement du milieu éducatif.
Boris Cyrulnik, neuropsychiatre
Des amphithéâtres bondés, où des étudiants, acteurs sociaux, magistrats, gendarmes, policiers, médecins, sont venus comprendre les schémas de prédisposition à la violence.
"Cela nous permet d'une part, d'appréhender ce que nous jugeons et surtout de réfléchir à la fois aux origines et par voie de conséquence, à ce qui permet d'être mis en œuvre pour lutter contre le passage à l'acte et prévenir la récidive" nous explique l'un des participants.
Les réponses pour la société évoquées par le neuropsychiatre sont multiples, mais elles demandent surtout de suppléer le plus tôt possible aux structures familiales.
Beaucoup d'enfants ont été rattrapés parce qu'on est intervenus tôt, de manière affective et éducative.
Boris Cyrulnik
Toutefois, celui-ci précise que pour les enfants plus grands, tout n'est pas perdu, "ça reste possible mais c'est moins certain".
Cette conférence vient s'inscrire à un moment, où des actes graves commis par des adolescents, ont fait la une de l'actualité.