L'administrateur de la société Spanghero a récusé jeudi les critiques adressées la veille par le repreneur de l'entreprise, Laurent Spanghero, sur la composition de la liste des 90 salariés repris.
"Cette liste a été établie en considération des principes juridiques applicables et sur la base de la dernière liste de postes dont il (M. Spanghero) souhaitait la reprise et retenue par le Tribunal de Carcassonne", explique Me Christian Caviglioli dans un communiqué de presse adressé à l'AFP.
Laurent Spanghero, qui vient de prendre les rênes de l'entreprise agroalimentaire qui porte son nom, avait jugé mercredi que la liste établie par l'administrateur "privait l'entreprise des compétences nécessaires au redémarrage".
"Je n'ai qu'un boucher, qu'un pousseur (ouvrier remplissant les saucisses, NDLR) alors qu'il en faudrait trois, je ne peux travailler dans ces conditions, c'est comme jouer au rugby sans première ligne" avait déclaré l'ancien rugbyman, interrogé par l'AFP.
Laurent Spanghero conteste notamment la stricte application des critères familiaux et d'ancienneté présidant aux licenciements.
Les discussions ne sont toutefois pas closes: l'administrateur précise qu'il est "actuellement en discussion avec Laurent Spanghero pour permettre, dans le respect des principes légaux, la réussite de son projet de reprise".
La société, fondée en 1970 par les frères Laurent et Claude Spanghero et que la famille Spanghero avait cédée en 2009 au groupe coopératif basque Lur Berri, a perdu la plupart de ses clients après sa mise en cause en février pour avoir frauduleusement vendu de la viande de cheval pour du boeuf.
Laurent Spanghero et ses deux partenaires financiers se sont engagés à reprendre 90 des 230 salariés pendant au mois deux ans.