Environ 60 à 70 cyclistes se sont donné rendez-vous dans le centre de Toulouse (Haute-Garonne) ce mercredi 1er novembre dans la matinée. Le convoi va parcourir 67 kilomètres jusqu’à Castres. Une nouvelle action pour manifester leur opposition à l’A69 et leur soutien au projet alternatif imaginé par le collectif « La Voie est Libre ».
Malgré une météo pluvieuse, environ 60 à 70 cyclistes se sont élancés ce mercredi 1er novembre vers 10h en direction de Castres, comme a pu le constater un salarié de France 3 Occitanie présent sur place. Une animation culturelle a été organisée durant une heure sur le parvis Valéry Giscard d’Estaing situé en face de l’entrée de la gare Matabiau de Toulouse, puis les cyclistes ont pris le départ.
Organisée par le collectif d’habitants « La Voie est libre », qui lutte contre la construction de l’A69, cette randonnée à vélo militante va se dérouler jusqu’à samedi. Les cyclistes vont parcourir 67 kilomètres à proximité du tracé de l’autoroute qu’ils contestent. Par cette action, ils veulent défendre un projet alternatif imaginé par le collectif d'habitants locaux.
En effet, une dizaine d'habitants, membres du collectif "La Voie est Libre" a travaillé depuis le mois d'avril dernier avec l’urbaniste et paysagiste Karim Lahiani, afin d’imaginer avec précision un projet d’amélioration de liens entre Castres et Toulouse.
Plus de vélos et de trains
Baptisé « une autre voie », ce projet alternatif propose de revoir la mobilité entre Toulouse et Castres ainsi:
- Un aménagement de la RN 126 actuelle, avec des voies parfois élargie, des aires de covoiturage, davantage de bus de transport public en circulation
- une voie-verte de 87 kilomètres afin de parcourir de petits trajets quotidiens à vélo (appelée "Velo Route nationale 1")
- un accès en train amélioré avec la création de 4 arrêts supplémentaires sur la ligne ferroviaire existante ainsi qu’une recrudescence des trains en circulation (alternance de trains express et de trains longs)
Il existe également un volet économique. "On propose de créer sept lieux, dont une cité du vélo à Castres ou un hameau des low techs à Villeneuve-lès-Lavaur. L'idée c'est de redynamiser l'activité économique en milieu rural", explique Thomas, l'un des membres du collectif La Voie est Libre ayant planché sur ce projet alternatif. Et d'ajouter: "Si on vient redensifier l'activité économique en milieu rural, les gens auront beaucoup moins besoin de se déplacer en voiture", ajoute-t-il entre deux coups de pédales.
Enfin, le volet écologique du projet consiste à encourager l'installation de fermiers, de maraîchers en agro-écologie dans la campagne concernée.Pour cette première étape de du "cyclo tour" mercredi, les cyclistes participants sont attendus sur la commune de Verfeil (Haute-Garonne) dans l’après-midi. Puis l’étape de demain les conduira vers Loubens-Lauragais (Haute-Garonne). Vendredi ils iront jusqu’à Appelle (Tarn). Et le convoi est attendu à Castres samedi.
Spectacles et échanges ouverts à tous
Des animations culturelles sont programmées chaque fin d’après-midi et soirée, dans les villages étapes du parcours, des artistes font partie des cyclistes engagés dans cette action. Des circassiens se donneront par exemple en spectacle ce mercredi à 17h à la salle des fêtes du centre culturel « En Solomiac » de Verfeil. Chaque soir, une discussion publique est programmée pour faire connaître le projet alternatif du collectif.
"Notre objectif avec ce cyclo tour et ces animations en soirée, c'est de faire rêver les gens, de leur présenter le projet durable que nous défendons, leur montrer qu'un autre futur est possible" ajoute Thomas du collectif "La Voie est Libre".
En parallèle, d’autres militants agissent pour continuer à marquer leur souhait de voir la construction de l’A69 abandonnée. Ainsi, lundi 30 octobre, deux personnes du GNSA sont montées s’installer dans deux chênesqui doivent être abattus dans le cadre du chantier autoroutier sur la commune de Lacroisille (Tarn). Depuis le week-end de mobilisation des 21 et 22 octobre, les différents collectifs évoquent de nouvelles manifestations à l'avenir.