En septembre 2022 un veau à 6 pattes est né dans une ferme aveyronnaise, à Saint-Geniez-d’Olt-et-d’Aubrac. Atteint d'une maladie rare, il a été opéré avec succès puis remis à son éleveur. Depuis plusieurs jours des internautes se mobilisent afin qu'il ne soit pas abattu pour sa viande. Une association de protection des animaux devrait racheter l'animal.
Son histoire a fait le tour des réseaux sociaux. En septembre 2022, un veau à 6 pattes a vu le jour dans un élevage de Saint-Geniez-d’Olt-et-d’Aubrac.
Atteint d'une maladie rare, la polymélie, il a été opéré avec succès 2 mois après sa naissance.
" Même si cette pathologie est répertoriée depuis des décennies, il est très rare que les bêtes survivent à ce genre de maladie", explique le Dr Alice De Besombes qui a participé à l'intervention chirurgicale.
Une happy end qui avait déjà ému la toile en 2022.
Depuis plusieurs jours, le sort de l'animal, devenu une star sur la toile, agite à nouveau les réseaux sociaux. Désormais en parfaite santé, il grandit auprès de sa mère et devait être abattu pour sa viande.
Le veau vendu à une association en charge de la protection des animaux
" On a eu des dizaines de mails et de coups de téléphone pour nous demander ce qu'allait devenir ce veau" relate le Dr De Bezombes.
Sur internet un déferlement de commentaires a fustigé la décision de l'éleveur de l'envoyer à l'abattoir. Le journaliste et militant Hugo Clément s'est lui aussi fait le relais de cette histoire.
Sauvé une première fois de la mort, le veau devenu grand, devrait une nouvelle fois échapper à une fin tragique.
" L'éleveur a accepté de vendre son animal à une association en charge de la protection des animaux", souligne le Dr De Besombes.
Le paysan affecté par cette affaire
D'après les équipes de vétérinaires contactées par France 3 Occitanie le propriétaire du veau aurait été affecté par la violence de certains commentaires sur la toile.
"On manque quand même de bon sens paysan. Il ne faut quand même pas oublier que si l'espèce humaine n'a pas disparu c'est parce qu'elle mange de la viande depuis des millénaires", s'agace Alice De Besombes. Et d'ajouter : " chez nous en Aveyron, les paysans élèvent leurs bêtes de leur respect du bien-être animal. Je trouve injuste qu'on place sur le pied d'égalité les filières industrielles et les petits éleveurs fermiers".
Loin de ces débats idéologiques, le veau le plus connu des réseaux sociaux devrait couler des jours heureux dans une prairie occitane.
